On voit souvent le ‘ori tahiti par le prisme culturel, mais cette danse est aussi un sport, particulièrement intense ! Équilibre, endurance, cardio, sans oublier la grâce et l’élégance pour faire croire que tout est facile : un sport complet et difficile quand on veut atteindre le haut niveau.
C’est le Heiva i Tahiti et les centaines de danseuses et danseurs des troupes qui se présentent répètent depuis plusieurs mois. Le ‘ori tahiti est une part importante de la culture polynésienne, le symbole de la douce vie des îles, mais aussi de leur énergie chaleureuse et forte, à l’étranger. Il suffit que les percussions se mettent à faire trembler les murs et que les danseurs arrivent en criant et ça y est, on est transporté ! Mais c’est aussi un sport. Intense et difficile. « Le ‘ori tahiti est très complet, tout le corps travaille, les bras, les abdos, même si les jambes sont les plus sollicitées », explique Marine Aruho’ia Biret, co-chorégraphe de la troupe Manahau Tahiti depuis plus de 20 ans, sacrée meilleure danseuse du Heiva i Tahiti en 2010 et gérante de sa propre école de danse. « On travaille le cardio pour tenir sur des danses de trois à quatre minutes. La souplesse pour que l’exécution de la danse soit déliée et fluide. L’équilibre pour certains pas techniques, quand on est sur la pointe des pieds, qu’on descend très bas… » Comme le fameux tīfene, que Marine Aruho’ia Biret adore et exécute à la perfection. Et bien sûr, plus on souhaite être solide, plus on est musclé. Le tout en gardant toujours le sourire pour faire croire que c’est tellement facile ! « Il faut toujours bien se tenir, avant, pendant et après la danse. Je dis toujours à mes danseuses et danseurs que le public n’a pas envie de savoir qu’ils sont fatigués ! »
Un sport tellement complet que certains pratiquent le ‘ori tahiti pour ça : se défouler, se muscler, se maintenir en forme. « Comme tous les sports, le ‘ori tahiti permet de s’entretenir, mais quand on danse, c’est généralement pour aller sur scène et faire des spectacles, ce qui entraine une certaine exigence physique. On a envie d’être…
Article rédigé par Lucie Rabréaud
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