Rares sont les stars qui peuvent comme Zoë Saldaña se payer le luxe d’avoir joué dans les franchises les plus populaires de l’histoire du cinéma. La Reine Zoë, ou comme ses fans aiment l’appeler, « la Reina » en espagnol, a toutefois un avantage par rapport à ses collègues. Elle détient un record, celui d’avoir joué dans quatre films qui ont chacun dépassé les 2 milliards de dollars au Box-Office. Deux films chez Marvel, Avengers: Infinity War et Avengers: Endgame, et deux chez Disney, Avatar et sa suite Avatar : la voie de l’eau.
Zoë Yadira Saldaña Nazario de son vrai nom est née dans le New Jersey de parents dominicains. Elle a d’ailleurs passé toute son enfance sur cette île des Caraïbes avant de retourner aux États-Unis. Elle commence très jeune le ballet, rêvant de faire une carrière de danseuse. Consciente qu’elle n’a pas ce qu’il faut pour intégrer un corps de ballet, elle opte pour le théâtre et apparait sur scène dans plusieurs pièces de son école. C’est là qu’une agence la repère et la signe. Elle débute au cinéma dans un rôle secondaire aux côtés de Britney Spears, dans la comédie musicale Crossroads, et enchaîne avec Danse ta vie, autre film musical centré sur une école de danse réputée où les élèves sont prêts à tout pour réussir.
A 31 ans, la vie de Zoë va totalement changer. Impossible d’oublier cette année 2009. En l’espace de six mois, l’actrice est la star de deux blockbusters : Star Trek, dans lequel elle interprète Nyota Uhura, et Avatar où elle incarne Neytiri, une femme du clan Na’vi. Quatorze ans après Avatar, elle renoue avec le succès avec Avatar : la voie de l’eau. Entre-temps, Zoë a montré qu’elle était capable d’aborder tous les genres et tous les rôles. Tueuse à gages pour venger la mort de ses parents dans Colombiana, le thriller Les Brasiers de la colère ou encore Nina dans lequel elle incarnait Nina Simone. Pourtant, l’actrice n’a jamais été nommée pour un Oscar
R.M. : En 2009, l’académie du cinéma avait refusé de considérer votre personnage de Neytiri comme une performance d’actrice. Et c’est toujours le cas avec Avatar : la voie de l’eau.
Z.S. : On peut se laisser aller à la frustration, mais aussi voir la réalité, car à chaque fois que l’humanité évolue, que ce soit à travers la technologie, la culture, la politique ou la société, il faut toujours un laps de temps pour l’accepter. Je suis sûre que la même chose s’est produite au début de la couleur au cinéma ou de l’arrivée du parlant. Il y avait beaucoup de gens qui ne comprenaient pas ce qui se passait. Avant de me dire qu’on m’a oubliée ou que les acteurs d’Avatar l’ont été aussi, alors il faudrait revenir à Andy Serkis, qui a été l’un des pionniers. Si on m’a oubliée, alors lui, on lui a tout pris ! C’est l’un des meilleurs acteurs de la technologie performance capture. Il a travaillé avec les pionniers du genre, notamment avec le rôle de Gollum dans Le Seigneur des Anneaux. Le fait de savoir que j’ai fait partie de ce lancement et de ce mouvement, j’ai déjà ma récompense. Je n’ai aucune rancœur.
R.M. : Dans Avatar : la voie de l’eau, James Cameron est allé encore plus loin avec cette technologie en vous faisant jouer sous l’eau en apnée. Quels souvenirs gardez-vous de ce tournage ?
Z.S. : Le soir, après une journée de tournage et après avoir quitté le bassin dans lequel nous tournions, je me souviens qu’en conduisant pour rentrer chez moi, je me disais : « J’étais six mètres sous l’eau, je n’en reviens pas ». J’ai égalisé la pression dans mes oreilles et j’ai…
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