Hang Loose. C’est avec ce signe, que nous connaissons bien, que Shailene Woodley nous accueille. Shailene, l’amoureuse des îles, qui avait choisi de vivre à Hawaii après le tournage du film qui l’a révélée au public international, The Descendants, et pour lequel elle avait été nommée pour un Golden Globe. Shailene, la Californienne, a pourtant commencé beaucoup plus tôt sa carrière.
Dès l’âge de huit ans, elle a démontré qu’elle avait l’étoffe d’une star hollywoodienne. Avant même d’être assez âgée pour conduire, Shailene Woodley avait charmé le public à travers des rôles récurrents à la télévision dans les séries Newport Beach ou Felicity : une jeune fille indépendante. Mais c’est surtout avec son rôle de lycéenne enceinte dans La Vie secrète d’une ado ordinaire qu’elle a commencé à avoir une base de fans fidèles. C’est d’ailleurs ce personnage qui avait attiré l’attention du réalisateur Alexander Payne. Il lui confie le rôle d’une adolescente rebelle, fille de George Clooney, dans The Descendants. Depuis, Shailene Woodley enchaîne les tournages. La franchise Divergente, le drame Nos étoiles contraires ou encore la série Big Little Lies dans laquelle elle incarne une maman pour la première fois de sa carrière. Fan de cinéma indépendant, Shailene Woodley est allée jusqu’à écrire à Oliver Stone pour le convaincre de l’engager dans le biopic sur le lanceur d’alerte Edward Snowden. Elle se lance également dans la production en montant le projet À la dérive, l’histoire vraie d’un couple de navigateurs pris dans une terrible tempête. Shailene Woodley est actuellement à l’affiche de Killer Heat dans lequel elle retrouve son partenaire de Snowden, Joseph Gordon-Levitt, mais aussi du thriller Misanthrope. Un planning chargé donc, pour une actrice passionnée. Portrait.
R.M. : Vous avez débuté votre carrière très jeune et connu le succès à 15 ans. Quels conseils donneriez-vous à des adolescents qui souhaitent faire le même métier que vous ?
S.W. : Il faut rester soi-même car il y a des milliers de jeunes, mais personne ne vous ressemble. Il faut croire en soi. C’est le meilleur conseil que je puisse donner. Quand j’avais 18 ans, je suis devenue ma meilleure amie, en cherchant qui j’étais vraiment et ce que je voulais. J’ai réussi à me recentrer. En me connaissant mieux, j’ai pu apprécier la présence des autres et ne pas penser qu’à moi. Quand on est jeune, on attache un peu trop d’importance aux jugements et au regard des autres.
R.M. : Et la pression d’être une célébrité ? Est-ce difficile à gérer ?
S.W. : Je ne ressens pas de pression particulière. Pour moi, ce n’est que de l’Art. Je sais qu’il y a derrière beaucoup d’argent et que les résultats sont importants pour ceux qui ont investi dans un projet, que ce soit un film ou une série télé. Mais avant toute chose, nous faisons de l’Art qui sera immortalisé à jamais, comme les peintures de Van Gogh ou la chanson d’un artiste. Dans le cas d’un film, c’est un art collaboratif car on ne peut pas le faire seul. Je suis donc ravie que quelqu’un utilise mon nom pour pouvoir financer un projet qui, je l’espère, influencera du monde. Mais je n’ai jamais ressenti une quelconque pression.
R.M. : La dernière fois que nous nous sommes vus, vous aviez déclaré que vous vouliez choisir vos projets. Est-ce toujours le cas ?
S.W. : Tout à fait. Je suis une artiste et j’adore tourner. Certains films demandent six mois de tournage comme À la dérive, d’autres deux mois. Je pars du principe que si je n’aime pas un projet, ou si je n’aime pas le scénario, je ne le ferai pas car je sais que je serai mauvaise. (Rires) Il faut que le projet me passionne. Lorsque j’avais 20 ans, j’aimais jouer la comédie, mais j’avais aussi une passion pour l’herboristerie. J’avais établi un planning dans ma tête. Tourner quatre films par an et prendre une année sabbatique pour m’adonner à mon autre passion qui n’avait rien à voir avec…
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