Taina Teiva Trescinski, jeune Polynésienne de 25 ans, est sommelière de métier. Après une enfance passée en Polynésie, Taina s’est formée au Canada puis s’est envolée pour une carrière d’exception en France. Un parcours singulier, mais qui touche à l’excellence. Une émotion se lit sur son visage qui s’illumin en revenant sur le chemin parcouru : le bonheur d’avoir trouvé sa voie.
HINE : Taina, peux-tu revenir sur ton enfance au fenua ?
Taina Teiva Trescinski : « J’ai eu une enfance simple. J’ai été adoptée par mes deux parents métropolitains. Mon père est professeur et ma mère travaille à l’Hôpital du Taaone. J’ai fait toute ma scolarité à Tahiti jusqu’à mes 16 ans et en 1re, je suis partie au Canada. »
C’était très jeune ! Quel était ton état d’esprit lorsque tu as quitté la Polynésie ? Quels étaient tes projets ?
« J’ai beaucoup évolué. Je pense que j’étais en quête de moi-même. Je ne m’épanouissais pas vraiment à Tahiti et vu qu’avec mes parents nous avions beaucoup voyagé, ma mère a vu que je tournais en rond. Elle a donc eu l’idée de m’envoyer rejoindre ma sœur au Canada. Au début, je voulais devenir infirmière ! (Rires) J’ai toujours aimé la biologie et j’avais envie de suivre mes parents dans leur amour pour la science. Ça a bien marché pour moi puisque j’ai eu mon diplôme au bout de trois ans. Mais disons qu’après mon stage avec des enfants pris en charge par le gouvernement, c’était trop. C’était trop demandant mentalement et physiquement. »
Et comment est née ta vocation dans la sommellerie ?
« Je ne sais pas trop comment ça m’est venu. Je me souviens m’être orientée en microbiologie, mais il me fallait de l’argent à côté donc j’ai travaillé dans un restaurant et je suis tombée amoureuse de la restauration. J’ai adoré le contact avec les gens, travailler le soir. L’ambiance aussi, parce que les gens, quand ils vont au restaurant, c’est toujours pour des bonnes nouvelles… Après cela, j’ai tout lâché pour me consacrer à la restauration et le sommelier. Yann Farraire m’a un peu prise sous son aile car je lui posais beaucoup de questions et il m’aidait. Il m’a parlé de l’Institution du Tourisme de l’Hôtellerie du Québec (ITHQ). J’ai commencé à faire des recherches, mes parents m’ont soutenue et j’y suis allée ! »
Comment te sentais-tu dans cette école ?
« C’était la première fois que j’allais à l’école et que je n’avais pas l’impression d‘aller à l’école ! J’ai adoré ça. Mes profs étaient passionnés, on avait…
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