Maima Rapu, que certains connaissent plutôt sous son nom de jeune fille Tching Chi Yen, est installée depuis dix ans à Rapa Nui. Femme entrepreneur avec un grand sentiment de responsabilité sociale, elle s’attache, à travers ses différentes activités, à rendre à la communauté la belle énergie avec laquelle elle a été accueillie et à faire rayonner sa terre et son peuple d’adoption à travers le monde.
Tu vis depuis dix ans à Rapa Nui. Pourquoi t’être installée là-bas ?
Alors, tout simplement parce que mon mari est de Rapa Nui. Après avoir vécu plusieurs années avec moi sur Tahiti, il a voulu revenir sur son île et je l’ai suivi, ce qui a été une excellente décision.
Ça n’a pas été trop dur de t’habituer à la vie là-bas par rapport à la vie à Tahiti ?
Non, parce qu’ici c’est une île toute petite, mais avec énormément d’activités. Et ça reste une île polynésienne donc par rapport à Tahiti, on a une vie qui est très insulaire. On travaille dans le tourisme. On travaille dans tout ce qui est culture, et culture par rapport aux touristes également. Depuis Rapa Nui, on est à la fois dépaysé et pas tant que ça. C’est très spécial, dans le sens où c’est une île où l’on parle une langue différente du français ou de l’anglais, l’espagnol, mais où on entend également parler plusieurs autres langues, parce qu’on reçoit du monde. Avant la pandémie, on était à quasiment 160 000 touristes par an pour une population de moins de 10 000 personnes. C’est vraiment une île à part entière par rapport à ce que l’on connaît de la Polynésie.
Quelles sont tes activités professionnelles ?
Avec mon mari, on a plusieurs entreprises. Entre autres une entreprise tournée complètement vers tout ce qui est éducation culturelle avec le Ballet culturel Kari Kari, qui s’est transformé petit à petit en entreprise. C’est une activité que mon mari mène depuis quasiment trente ans, et que j’ai reprise avec lui. On a un restaurant, une cafétéria également, et on a deux boutiques. J’ai aussi un canal digital, Mana TV Rapa Nui.
À côté de ça, on a une fondation qui s’appelle Ao Tupuna et qui est très importante pour nous. Avec cette fondation, on travaille énormément sur tout ce que l’on peut apporter à la communauté locale et les échanges culturels avec le Chili et un peu partout dans le monde aussi. On travaille énormément sur tout ce qui est transmission culturelle et responsabilité sociale. Nos entreprises ont une grande responsabilité sociale au niveau de la communauté locale de Rapa Nui, mais aussi vers le Chili. Et on a également des accords signés avec d’autres îles comme…
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