Lindsay Tribondeau, âgée de 32 ans, réside en métropole depuis douze ans, et plus précisément à Toulon depuis deux ans. Début juillet, elle a concrétisé un projet qui lui tenait à cœur depuis quelques années : ouvrir son propre food truck. Du lundi au vendredi, sa roulotte Koko Grill régale désormais les papilles des travailleurs locaux avec des grillades de poulet et d’autres plats inspirés du fenua.
D’où est venue l’idée de créer ta propre roulotte à Toulon ?
Cela faisait déjà plusieurs années que j’envisageais de lancer un food truck, motivée par le désir de liberté et l’envie de devenir ma propre patronne. Mon conjoint, gendarme maritime, et moi vivions auparavant à Saint-Rambert-d’Albon, entre Lyon et Valence, où ses horaires imprévisibles rendaient la vie de famille difficile. Dans ces conditions, ouvrir un food truck là-bas aurait été compliqué. L’an dernier, il a été muté à Toulon, où la stabilité de notre vie familiale s’est améliorée, avec un retour quotidien à la maison et une nounou facilement trouvée pour les enfants. Toulon, avec son climat ensoleillé presque toute l’année, m’a donné l’élan nécessaire pour enfin me lancer dans cette aventure.
Que proposes-tu dans ta roulotte ?
Principalement des grillades, avec une prédilection pour le poulet, une viande abordable en France. Au menu, il y a du poulet en crapaudine, coupé en deux et aplati, des brochettes à l’ail et miel ou au curry et lait de coco, ainsi que des cuisses désossées nappées de sauce d’huître et du poulet croustillant à la coréenne avec une sauce aigre-douce ou soja sucré. En accompagnement, je sers du riz blanc thaï et des frites maison cuites à la graisse de bœuf. Je propose aussi des desserts faits maison. Par ailleurs, j’organise régulièrement des semaines spéciales où j’introduis du poisson ou d’autres plats hors carte afin d’apporter de la diversité et de satisfaire au mieux les goûts variés de mes clients.
Comment ça se passe depuis l’ouverture ?
Très bien, mon emplacement est stable et situé sur un trottoir au bord de la route, ce qui me permet d’avoir pas mal de passage. Ma clientèle principale est constituée d’ouvriers et de travailleurs. Pour l’instant, je gère tout seule. L’activité se déroule bien, mais ce n’est pas encore suffisant pour embaucher quelqu’un. Peut-être que ce sera possible à l’avenir, on verra. En attendant, les retours sont très positifs et j’ai déjà des habitués. En plus du menu classique, j’ai proposé du poisson cru pendant une semaine, et cela a beaucoup plu. J’ai attiré de nombreux Tahitiens, et les Français ont trouvé l’expérience sympathique, cela leur a donné un goût d’évasion. Une autre semaine, j’ai ajouté des chao pao et des nems au menu. J’envisage aussi…
Comments are closed