Laura Lee est une jeune hine qui a été touchée par la musique dès son enfance. Très tôt, elle a souhaité faire entendre sa voix et elle n’a pas arrêté depuis. Elle s’essaie à tout : chant, piano, ‘ukulele… Et c’est justement cette qualité d’artiste multifacette qui lui a valu d’être l’une des invités de marque du dernier Festival international de ‘ukulele qui s’est déroulé au fenua du 10 au 14 octobre dernier. Portrait d’une jeune artiste à la voix d’or.
HINE : Laura Lee, où as-tu grandi ?
Laura Lee : J’ai grandi ici, plus précisément à Punaauia. Dans ma famille, il y avait mes parents et ma grande sœur qui a toujours fait du chant aussi. Je crois que je tiens vraiment ça d’elle. À force de l’entendre chanter tout le temps et partout, comme toutes les petites sœurs, j’ai vraiment voulu faire comme elle. Depuis toute petite, je chante. Nous n’étions pas forcément une famille typique polynésienne dans le sens où on n’était pas toutes les branches ensemble tout le temps, limite dans la même maison ! (Rires) Notre noyau fort, c’était notre foyer à nous quatre.
Peux-tu revenir sur ton parcours ?
Je suis une enfant de la commune puisque j’ai fait mon école à Punaauia, jusqu’au collège. Puis que je suis allée à Anne-Marie Javouhey à Papeete pour ma 3e et j’ai fini par faire mon lycée à Raapoto. Du coup, j’ai fait une petite progression géographique loin de ma commune natale ! (Rires) J’ai commencé ma licence ici, à l’université. C’était une licence de Lettres. Mais mon master n’ouvrait pas en Polynésie, alors j’ai dû partir à Lille.
Quitter la Polynésie, ça a été un challenge particulier pour toi ?
Partir d’ici, c’était vraiment une opportunité pour moi de découvrir la vie toute seule dans un autre pays. Je n’étais pas en colocation, j’étais vraiment toute seule ! C’était aussi l’occasion de me retrouver avec moi-même, face au challenge. Je voulais voir si j’allais arriver à me supporter. (Rires) Je me suis donc…
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