Partie de Tahiti pour étudier le droit, Janick Champes a finalement trouvé sa vocation dans l’univers des soins capillaires. Installée à Montpellier, elle a cofondé la marque Hinaiti, une gamme de produits naturels alliant l’excellence des ingrédients polynésiens et le savoir-faire français. Avec une ambition mondiale, elle aspire à rendre hommage à ses origines tout en réinventant l’image de la Polynésie dans le secteur du luxe.
Dans quelles circonstances es-tu allée t’installer en métropole ?
Je suis partie en France pour continuer mes études de droit à l’âge de 20 ans. C’était vraiment en vue de passer son diplôme supérieur du notariat. Et à l’issue de mes études, finalement, je ne suis pas rentrée à Tahiti. J’ai rencontré mon mari, et je me suis installée à Montpellier. Mais je reviens dès que je peux en vacances pour voir ma famille, parce que j’ai encore toute ma famille et mes amis à Tahiti. Maintenant, je suis vraiment basée à Montpellier et on a développé plusieurs activités depuis une douzaine d’années.
Ça veut dire que tu ne t’es pas installée comme notaire en métropole ?
Eh non ! J’ai terminé mon diplôme et ensuite je n’ai pas continué. J’ai travaillé, depuis environ douze ans, dans la distribution des produits de beauté. On distribuait et on implantait en France des marques étrangères, surtout américaines. On les faisait connaître, on gérait la commercialisation, la communication, la logistique : tout pour lancer des marques en France. C’était notre activité principale, donc rien à voir avec le droit. Mais je me suis rendu compte que le domaine de la beauté et des capillaires me correspondait beaucoup. Et le commerce de manière générale, je pense que j’avais la fibre pour ça et ça me correspondait plus que le côté bureau et dossiers administratifs. Ce n’était pas prévu comme ça, mais je me suis découvert une voie qui correspondait plus à ma personnalité. J’ai d’ailleurs repris les études et je suis actuellement un Master de Marketing et Développement Commercial pour compléter mon expérience, en parallèle de mes activités.
Quand tu dis « on », c’est ton mari et toi ?
Oui, je dis « on » parce que mon mari travaillait déjà dans le secteur de la distribution des capillaires. Je l’ai rejoint dans cette activité-là. C’était il y a douze ans et ensuite, de mon côté, j’ai lancé une activité événementielle il y a cinq ans. Je gère un lieu de réception à Montpellier où j’accueille des mariages et tous types d’événements privés et professionnels. Je m’occupe également de la décoration de certains évènements. En plus de ça, depuis presque six ans maintenant, le vrai projet que j’avais, c’était de créer Hinaiti. Ça m’a pris quelques années parce qu’on a travaillé avec plusieurs laboratoires, un parfumeur et on avait vraiment une idée d’un produit d’une qualité excellente. Et on a préféré attendre d’avoir une gamme qui correspond vraiment à ce qu’on cherchait. Et là enfin, on est fiers d’avoir pu lancer la marque début septembre.
Donc ça vous a pris six ans pour concevoir les produits ?
Exactement. On a fait énormément de tests. Toutes les semaines, on recevait beaucoup de soumissions qu’on testait, qu’on commentait en vue d’améliorer à chaque fois les formules, le parfum et diriger les produits pour qu’ils réunissent tous les critères. C’est une marque à 96 % naturelle. Il existe beaucoup de produits naturels, mais des soins qui sont vraiment efficaces tout en étant naturels, en plus agréables à utiliser, moi je n’en ai pas trouvé. Et autour de moi, c’était pareil. Il y avait un besoin et je me suis dit que ce n’était pas normal de ne pas pouvoir trouver quelque chose qui me convienne. Et avec la richesse de nos ingrédients, j’ai pu combiner le côté recherches avancées avec les dernières innovations technologiques qu’on a avec les laboratoires français et les actifs naturels qui viennent de Polynésie. Le projet regroupe cette double approche, le côté Tahiti et Polynésie et le côté savoir-faire français.
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