La jeune femme de 20 ans suit actuellement une formation pour obtenir un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS), spécialité activité pour tous, à Toulouse. Elle fait également partie de l’équipe féminine du club de Blagnac.
Quand et comment as-tu commencé le rugby ?
J’ai commencé à jouer au rugby grâce à mon petit frère ! Je l’avais accompagné pour un premier essai au rugby club de Pirae et quand je suis arrivée, j’ai vu quelques filles s’entraîner et jouer contre les garçons. Je me suis dit : waouh ! Il faut que j’en fasse ! J’ai donc commencé à l’âge de 15 ans avec les garçons et à mes 16 ans, j’ai rejoint les filles qui m’ont accueillie à bras ouverts.
Est-ce qu’on te dit parfois que ce sport n’est pas « féminin », que c’est un sport d’« hommes », bref ce genre de choses ? Qu’est-ce que tu réponds ?
Ah oui ! Je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai entendu ça. Et puis, surtout à Tahiti malheureusement. « Retourne plutôt chez toi faire le ménage » ou « les sports de contact, c’est pas pour les femmes » et beaucoup d’autres choses… Ce que je réponds ? Rien du tout ! On ne peut pas changer la façon de penser de ces personnes. Et malheureusement, ces gens voient le rugby comme un sport d’hommes car ils ont seulement une image en tête : le plaquage. Mais c’est aussi un sport d’évitement, de vitesse, de lecture de jeu et du pied. Et détrompez-vous, les impacts peuvent être aussi impressionnants chez les femmes que chez les hommes. J’espère que ces gens finiront par regarder le rugby féminin pour réaliser sa beauté. Il faut respecter le rugby féminin.
Comment s’est passée ta carrière de sportive jusqu’à ton intégration à Blagnac ?
J’ai fait quatre ans de rugby au sein du rugby club de Pirae où l’on jouait contre des garçons. Pendant ces années, nous avons rencontré Gilles Lafitte qui a fait en sorte d’organiser des entraînements uniquement féminins en regroupant toutes les filles des clubs de Tahiti. C’est comme ça que nous avons pu participer à une rencontre contre les féminines de Rapanui lors du Papeete International Sevens que nous avons remporté. Cette rencontre m’a…
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