Marie-Christine Tching a d’abord été chef d’entreprise dans le secteur automobile avant de laisser sa créativité s’exprimer. Quand elle lance sa marque, elle veut proposer des produits rappelant le fenua : des sacs et des pochettes où les fleurs cousues rappellent la chaleur, la gentillesse et le partage.
Passé
J’ai lancé Vahine Lolita en 2014. J’ai vécu mon adolescence à Paea, mais ma grand-mère était couturière à Vairao et mon grand-père coiffeur à Tautira. J’ai toujours aimé la création. À 12 ans, je fabriquais mes jupes avec un petit élastique à la taille. Je récupérais les chutes des tissus utilisés par ma mère qui faisait les coussins et les rideaux de la maison. Sur la machine, l’aiguille était ralentie au maximum et je cousais tout doucement. J’essayais de faire des choses différentes, je ne voulais pas porter les mêmes vêtements que les autres. Après mes études, je suis devenue chef d’entreprise de produits automobiles, rien à voir avec la mode ou la création ! Puis j’ai passé sept ans aux États-Unis où j’ai étudié l’art sous toutes ses formes. J’étais autodidacte et je voulais voir où je me situais par rapport aux autres, si ce que j’avais appris rejoignait l’enseignement universitaire. Quand je suis rentrée à Tahiti, je n’avais plus le choix, il fallait que je me lance ! Longtemps, mon côté créatif a été mis de côté, je voulais rentrer et explorer cet aspect. Vahine Lolita est né d’un sac de coprah ! Mes parents vivaient aux Tuamotu et c’est en voyant ces sacs de coprah sur les quais que j’ai eu l’idée de les transformer en sac chic avec des appliques. Le lancement de ma marque a été une remise à zéro et une redécouverte de soi. Ce sont mes émotions et mes sensations qui s’expriment à travers un produit.
Créations
Je fais des sacs, des pochettes pour tout type d’usage : des pochettes d’ordinateur, des tote bag, des sacs à pain… J’utilise des tissus pāreu locaux, du simili cuir, de la toile de jute… J’aime aller chercher mes tissus dans les magasins de Tahiti, chez les commerçants chinois qui regorgent de trésors. On ne peut pas toujours se baser sur du matériel importé, c’est aussi un challenge d’essayer de faire des nouvelles choses avec ce qu’on trouve sur place. Quand je trouve un…
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