Armelle ou Melle Art, son prénom en verlan, aime faire des assemblages. Des images, des photos, des mots, le tout dans un collage artisanal avec quelques coquillages. Une de ses œuvres est accrochée au mur. Les sacs à main et autres pochettes, c’est la même chose ! Du collage, mais version mode.
Passé
« Après mon bac, j’ai fait pas mal de petits boulots. Je n’avais pas d’envie professionnelle particulière et je savais que les longues études n’étaient pas faites pour moi. J’ai été vendeuse, commerciale, secrétaire… Et puis j’ai rencontré mon tāne et rapidement nous avons eu une fille. Pendant la maternité, j’ai eu du temps et je me suis remise à coudre. Je suis née dans la couture. Ma mère avait une boutique de tissus et de mercerie à Mahina. J’y allais tout le temps pendant les vacances. Je pouvais utiliser une machine et faire ce que je voulais. J’ai fabriqué des vêtements pour mes poupées, des jupes, des robes, des taies d’oreiller. J’ai appris sur le tas, ma mère n’avait pas le temps de me montrer. Je cousais, je ratais, je défaisais, je recommençais… Il n’y avait pas internet, donc c’était la seule façon d’apprendre. J’ai arrêté quand j’étais au collège et au lycée. Pour mon bac, la couture est revenue car j’étais dans une spécialité commerciale et nous devions monter un dossier d’entreprise. J’ai choisi un magasin de couture. Et quand ma fille est née en 2009, j’ai ressorti la machine à coudre du placard. J’ai fini par en faire mon métier, encouragée par mon compagnon à lancer ma propre marque. »
Créations
« Je fais des sacs à main, des tote bags, des pochettes, des sacs en bandoulière pour les petites filles… J’ai commencé par proposer mes produits sur les salons et ça marchait bien. J’ai découvert le simili cuir et en voyage, les rubans, les accessoires, ça m’a donné des idées. Sur les salons, j’ai commencé à discuter avec les artisanes et depuis je travaille aussi avec du pae’ore. Et j’ai introduit de plus en plus de produits locaux : les coquillages, la nacre… Ce sont des sacs pour tous les jours ou plus de soirée. Il y a plusieurs tailles. J’aime marier les matières : simili cuir, tissu local, tissu contemporain, la nacre, du pae’ore. Je soigne les finitions. Ce sont des produits uniques, il n’y en a pas deux pareils ! »
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