Impossible de la classer dans quoi que ce soit et c’est tant mieux car elle n’aimerait vraiment pas ça ! Cette créatrice aime travailler toutes les matières, surtout celles de son fenua qu’elle aime par-dessous tout, et rencontrer toutes sortes de gens pour toujours s’enrichir de moments heureux et les raconter à travers ses œuvres.
Passé
C’est au Canada que ma quête identitaire a commencé. J’ai toujours baigné dans la culture polynésienne. Mon arrière-grand-mère maternelle avait des dons particuliers, mais quand tu es jeune, tu ne fais pas attention, tu penses que c’est acquis. J’ai été élevée par ma grand-mère à qui on avait interdit de parler tahitien, mon côté paternel descend des ari’i de Paopao à Moorea, il fallait bien que tout ça ressorte un jour. J’avais commencé des études de commerce, mais ça ne m’avait pas plu. Je dessinais et peignais beaucoup, avec ma grand-mère, on faisait mes robes ensemble, mes costumes d’Halloween. J’ai rejoint un oncle et une tante au Canada où j’ai commencé des études de design d’intérieur, mais ça ne marchait pas : il y avait beaucoup trop de calculs pour moi ! Et c’est en faisant des tests psychologiques que l’art et la création sont devenus évidents. J’ai commencé des cours de mode et de design à Montréal. On me posait beaucoup de questions sur mon pays, d’où je venais, ils parlaient de Bora Bora, mais ne savaient rien de Tahiti. Je me suis rendue compte que j’avais besoin de me connaitre et en faisant mes recherches, j’ai réalisé la richesse et la merveille de notre patrimoine. Ce ne sont pas que des plages, ce sont tous ces talents : navigation, tressage, travail manuel… Petit à petit, j’ai compris que dans mon travail à l’école, il me manquait quelque chose, cette part polynésienne. Puis je suis rentrée pour les vacances de Noël à Tahiti : erreur ! C’est l’hiver là-bas, mais l’été ici, je ne suis plus repartie ! Je suis allée vivre deux ans aux Gambier où j’ai découvert la nacre et les perles puis de retour à Tahiti, j’ai intégré le Centre des métiers d’art (CMA) d’où je suis sortie diplômée en 2020.
Créations
Je fais des tas de choses ! Je suis persuadée que je n’ai pas de talent alors il faut que je me teste sur tout ! Et je n’aime pas me mettre dans une case, je ne suis ni couturière, ni costumière, ni artiste-peintre ! J’ai travaillé pour Miss Tahiti, pour Mister Tahiti, pour la Tahiti Fashion Week, le Salon du chapeau, on me fait des commandes de robes de mariées, j’ai fait un tableau inspiré du costume du deuilleur, des tīfaifai, des bijoux, des vêtements… Cette année, j’ai eu l’honneur de participer à la création des pakerere du Heiva i Tahiti pour la cérémonie du rāhiri… Je voudrais me spécialiser
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