Photo : Tevahitua Brothers ©
Nicolas Vermorel est le quatrième meilleur Français en nage papillon. Ce spécialiste du papillon fait sa place sur les podiums en toute sérénité et avec confiance. Il n’y aura pas de Jeux Olympiques cette année pour lui, mais il donne rendez-vous dans quatre ans.
À ses deux mois déjà, il barbotait dans l’eau. Il ne s’en souvient pas, mais sait que sa mère, une nageuse qui a fait les Jeux du Pacifique, les emmenait tout le temps à la mer son frère et lui. Très vite, cet océan devient son élément. Son plus vieux souvenir : un face à face avec un baleineau à Bora Bora, alors qu’il n’a que 5 ans. Sa solitude dans l’eau avec cet animal… « J’étais hyperactif petit, j’avais tout le temps chaud. Aller dans l’eau me calmait, me reposait. Je n’ai jamais eu peur, je m’y suis toujours senti bien. » Après une enfance à Bora Bora, direction Tahiti où dès leur arrivée, lui et son frère sont inscrits au club de natation du coin. Et à 9 ans, les compétitions commencent, avec notamment des déplacements tous les ans en Nouvelle-Zélande, pour se confronter aux meilleurs de la région.
« J’ai toujours aimé l’ambiance au club, c’était très familial. Ma mère nageait, mon grand-père venait nous voir, mon oncle est maître-nageur sauveteur à Tipaerui, on connaissait tout le monde. » Il grandit avec ses copains de bassin. Quand il n’est pas à la piscine, il est à la mer. « J’adore être dans l’eau. Même quand l’entraînement devient difficile, je prends beaucoup de plaisir. » Et puis il progresse. À 12 ans, c’est le premier championnat de France. Mais aussi les premières blessures. Une année d’arrêt forcé et un retour en force car il a progressé ! Même lui ne saurait pas donner d’explications… Mais une idée lui reste en tête : il est fait pour ça.
En 2016, il a 17 ans et signe plusieurs records de France dans sa catégorie aux championnats de France. Il est 4e Français en open et devant lui, ses idoles : Jérémy Stravius, Mehdy Metella. « C’étaient les meilleurs Français et j’étais là, avec eux, alors que je m’entraînais à Tahiti. » Mais il le vit naturellement, sans se mettre de pression… Il ne s’est jamais…
Article rédigé par Lucie Rabréaud
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