Après avoir travaillé dix ans en cuisine dans des restaurants de haute gastronomie aux quatre coins du globe, Nicolas Poiraud a décidé de rentrer au fenua pour créer ‘ūmatatea Farm. Un lieu paisible, à Vairao, où il fait pousser des fleurs comestibles destinées aux restaurateurs, mais aussi de nombreux fruits et légumes qui lui permettent de tendre vers l’autosuffisance alimentaire.
Bien plus qu’un commerce de fleurs comestibles, ‘Ūmatatea Farm est un projet de vie. Un projet qui a mûri au fil des ans, au gré des expériences de Nicolas. Au collège déjà, le jeune homme qui a grandi entre Toahotu et Papeete savait que son avenir serait fait de créations artistiques, de cuisine ou d’agriculture, ses trois passions. Et c’est son amour pour la cuisine qu’il a choisi de suivre en premier. Diplômé du lycée hôtelier de Punaauia, il a poursuivi ses études culinaires à l’Institut Paul Bocuse qui forme ses étudiants au plus haut niveau d’excellence dans les domaines des arts culinaires et de l’hôtellerie. Cette formation de qualité lui a ouvert les cuisines de lieux prestigieux comme Le Diane, l’ancien restaurant étoilé du palace Le Fouquet’s, ou encore des restaurants gastronomiques de Paul Bocuse en Chine et aux États-Unis. Il a également été sous-chef dans un restaurant 2 étoiles de Macao, The Tasting Room, puis a travaillé au Bennelong, le restaurant de l’opéra de Sydney, avant de complètement changer de vie, à l’âge de 27 ans.
Des cuisines prestigieuses à la terre
« Je n’ai jamais été attiré par les palaces ou le luxe, confie-t-il. Ce qui m’intéressait dans la haute gastronomie, c’était le côté artistique de la cuisine. Mais au bout d’un moment, ça n’avait plus de sens pour moi. Les ingrédients parcouraient des milliers de kilomètres en avion et une grande partie finissait à la poubelle parce qu’on ne gardait que le meilleur du produit. » C’est ainsi que Nicolas a troqué sa toque de chef pour une casquette d’agriculteur. « Je me suis formé en Australie, puis en Malaisie, à la permaculture et à l’agriculture syntropique. » Elle permet de créer…
Article rédigé par Vaiana Hargous
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