Etera Livine est directeur de recherche au Centre national pour la recherche scientifique en physique théorique à l’École normale supérieure de Lyon. Depuis tout petit, il veut comprendre pourquoi les choses sont comme elles sont mais surtout, sa passion est née quand il a fait sauter les plombs de La Mennais ! Une bêtise qui l’a encouragé à « comprendre et extrapoler les conséquences des lois de la physique ».
Que fais-tu en France exactement ?
Je travaille dans un laboratoire mêlant physiciens expérimentateurs et physiciens théoriciens, travaillant sur un très large spectre de thématiques : matière active, climatologie, géophysique, systèmes complexes, traitement du signal, biologie cellulaire, circuits quantiques, physique des particules relativité générale et théories des cordes ; ce qui donne des discussions très intéressantes et variées en salle café ! Pour en arriver là, je suis passé par deux ans de classe préparatoire mathématiques et physique avant d’intégrer l’École normale supérieure de Lyon puis d’embrayer sur une thèse de doctorat, que j’ai réalisée à moitié à l’Université de Marseille et à moitié à l’Imperial College à Londres. Une fois ce diplôme Bac+8 en poche, j’ai persisté dans la voie académique et je suis parti pour un postdoc (poste de chercheur junior) de trois ans au Canada avant d’être recruté au CNRS en 2005. Et donc je vis maintenant à Lyon en famille, avec deux enfants, Tahia et Manua, nés Lyonnais, mais ravis de plonger dans les lagons polynésiens dès que possible et d’essayer de parler aux poissons !
Peux-tu donner un exemple concret de tes recherches : quel est ton quotidien ?
Je travaille dans un bureau, avec un ordinateur, des tas de cahiers, bloc-notes et un tableau noir que je remplis d’équations et de calculs. J’adore le tableau et la craie ! Mon épouse se moque toujours de moi quand je rentre avec de la craie sur mes vêtements ou dans les cheveux. Le but de la physique théorique est de comprendre les phénomènes que l’on observe autour de nous, en laboratoire ou en général dans l’Univers. Il s’agit de les modéliser puis surtout de comprendre leur origine à partir d’une théorie physique existante ou (d’essayer) d’en créer une. Ce n’est pas du tout un travail solitaire, d’ermite ou de savant fou comme on pourrait l’imaginer, mais un travail en collaboration avec…
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