Il est Supply Chain Coordinator chez Geodis à la Control Tower depuis juillet 2021. Travailler dans la logistique et le transport, était un « rêve d’enfant » pour ce Polynésien originaire de Rapa. Aujourd’hui, il promeut ces métiers, peu connus à Tahiti, et accompagne volontiers les jeunes qui souhaitent poursuivre leurs études en France.
Avant d’en arriver à ce poste et ces études, tu as eu beaucoup d’expériences dans différents secteurs ?
En effet, suite à l’obtention de mon BTS Transport et prestations logistiques au lycée Tuianu Legayic de Papara en 2016, j’ai eu l’occasion de pouvoir mettre en œuvre mes acquis au travers d’une première expérience chez un transitaire mondialement connu, ce qui m’a permis de me conforter dans l’idée que je me faisais des métiers du transport et de la logistique. Par ailleurs, souhaitant parfaire mes compétences linguistiques, j’ai eu l’opportunité de travailler au Brando sur Tetiaroa au service hébergement et me former auprès d’experts du métier en relation clientèle. J’ai également eu la chance de travailler pour la banque BNP Parisbas au Portugal à Lisbonne en assurance B to B avant de trouver ma voie dans le secteur aéronautique, spatiale et défense.
Qu’est-ce qui t’as amené à travailler dans le domaine de l’aéronautique du spatiale et de la défense ?
J’ai toujours souhaité évoluer dans un domaine technique fortement normé et par passion pour les aéronefs et les satellites. Étant très curieux et ambitieux, c’est avec un réel engouement que je me suis dirigé vers ce secteur, un rêve d’enfant ! Mais plus sérieusement, c’est avant tout un secteur en pleine évolution qui innove sans cesse, j’ai le sentiment de pouvoir participer à la décarbonatation de l’aviation.
Tu as parrainé trois étudiants polynésiens depuis leur orientation post-Tahiti jusqu’en France : comment les as-tu accompagnés ?
Tout a commencé lorsque j’ai partagé mes expériences sur les réseaux sociaux, Facebook, LinkedIn puis les médias locaux du fenua. C’est alors que des étudiants ayant fait le même BTS que moi m’ont contacté, certains pour leur trouver une alternance en France, d’autres pour les aider dans leurs démarches administratives, l’inscription en étude supérieure ou encore dans leur recherche de logement. J’ai eu l’opportunité de pouvoir les accompagner à l’orientation également, dans l’aéronautique.
Pourquoi souhaites-tu partager ton expérience avec les jeunes polynésiens ?
La filière en Polynésie n’est pas encore très connue et j’ai, moi-même, beaucoup galéré. De plus, je crois en la jeunesse polynésienne et au rêve d’enfant. Il est vrai qu’en Polynésie, du fait de son éloignement ou de son statut très particulier, il est peu confortable de s’imaginer poursuivre des études à l’étranger dans des secteurs fortement normés comme l’industrie énergétique, l’industrie automobile, ferroviaire ou navale. Pourtant, la Polynésie est bordée d’océan et nous devons sans cesse innover…
Article rédigé par Lucie Rabréaud
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