Le 25 octobre dernier, dans une création haute couture signée Hubert Barrère, le guest invité, Herevai Villierme remportait l’édition 2024 de la Tahiti Fashion Week, au terme des trois soirées de défilés. Sélectionnée parmi les douze candidates par l’agence Brave Models Management, la jeune fille s’envolera bientôt pour Milan pour des tests photos, passer des premiers castings et peut-être commencer une carrière dans le mannequinat.
Qui es-tu ?
J’ai 16 ans et je suis élève de première au Lycée Paul Gauguin. Raconter des histoires à travers l’image et le son est une passion pour moi. Au lycée, j’ai l’opportunité d’explorer ce domaine en ayant choisi la spécialité Cinéma-Audiovisuel. Pour moi, une photo peut capturer bien plus que des objets ou des paysages, elle peut aussi saisir l’essence d’un instant, une émotion, un sentiment, ou même un « souvenir doré », comme dirait une amie.
Pourquoi t’es-tu inscrite à la Tahiti Fashion Week ?
Honnêtement, je me suis inscrite en mars 2024 à la Tahiti Fashion Week sans trop réfléchir sur le moment. Personne ne m’a vraiment incitée à le faire, d’ailleurs cela a surpris mes parents. Un jour, dans un magasin, j’ai rencontré une vendeuse, assez connue dans la « nouvelle mode polynésienne », qui m’a proposé de faire de simples photos tests pour son agence. À savoir que l’Italie a toujours été ma destination de rêve. Après une longue réflexion, j’ai décidé de me lancer en m’inscrivant à la Tahiti Fashion Week, même si je n’étais pas très calée dans ce domaine et que je n’avais jamais regardé de défilés de la Tahiti Fashion Week auparavant.
Ça fait un mois déjà que tu as gagné. Comment te sens-tu aujourd’hui après cette victoire ?
Déjà un mois que j’ai gagné, et je reste sidérée et fière d’avoir été sélectionnée. Être choisie parmi les autres filles a certes boosté mon estime de soi, mais cela n’a en rien impacté mes relations avec les autres candidates, il faut rester humble après tout. Cependant, je ne pensais pas réellement gagner, non pas par manque de confiance, mais parce que je ne savais pas ce que l’agence Brave Models Management recherchait, ni quels étaient leurs critères ou leurs attentes.
Comment tes proches, tes amis et ton entourage ont-ils réagi suite à ta victoire ?
Mes amis étaient super émus et ravis pour moi, et ma famille partageait également cette joie. Cependant, ils ressentaient aussi une certaine appréhension à l’idée que je doive partir à Milan si je remportais le concours.
Est-ce que tu t’intéresses au monde de la mode ?
Concernant la mode, j’y étais déjà un peu intéressée, même si ce n’est pas une passion que j’ai depuis mon jeune âge. Cependant, des mannequins comme Naomi Campbell ou Kate Moss sont devenues pour moi une source d’inspiration. Ce que j’aime dans la mode, c’est qu’elle est une forme dynamique et évolutive qui, en plus d’habiller le corps, communique des messages culturels, personnels et artistiques.
Est-ce que la mode est quelque chose qui intéresse les jeunes de ton âge, tes amis autour de toi ?
Que ce soit localement ou à l’international, les jeunes de mon âge – y compris mes amis – pourraient être considérés comme des fashionista. Dans mon lycée, on pourrait presque se croire à la Fashion Week de Paris, tant les élèves sont passionnés par la mode. Pour ma génération, la mode est avant tout un moyen de se démarquer et de se créer une identité. Pour certains, c’est bien plus qu’une simple manière de s’habiller, c’est une manière de s’exprimer, d’afficher leur personnalité, leurs goûts et leurs valeurs.
Est-ce qu’il y a des mannequins, des créateurs ou des événements mode que tu suis sur les réseaux sociaux, à la télé ou dans les magazines ? Qui t’inspirent ?
Parmi les mannequins qui m’inspirent le plus, Naomi Campbell et Kate Moss occupent une place spéciale. Leur carrière et leur influence dans le monde de la mode sont incroyablement inspirantes. En outre, j’adore le contenu de Léna Situations, son énergie et sa créativité me fascinent et me divertissent énormément !
Est-ce que tu aimerais exercer le métier de mannequin ? Comme Heitiarii Wan par exemple (gagnante de l’édition 2016 de la Tahiti Fashion Week, ndlr).
Heitiarii Wan a également été une source d’inspiration, dans le sens où elle a remporté la Tahiti Fashion Week à un jeune âge. Par ailleurs, j’aimerais exercer le métier de mannequin tout en poursuivant mes études, évidemment.
Juste après la dernière soirée de la Tahiti Fashion Week, tu as fait un shooting photo avec Luca Trelancia, le photographe italien venu à Tahiti avec l’agence Brave Models Management. Comment est-ce que ça s’est passé ?
J’étais encore sur un petit nuage, mais le shooting photo avec Luca Trelancia s’est très bien passé. Il savait exactement ce qu’il voulait faire, quelles photos, où, comment, etc. J’étais un peu stressée au début, mais Luca a su me mettre bien et à l’aise pendant le shooting. Je tiens d’ailleurs à le remercier, ainsi que Giorgio Barbieri, d’avoir été si sympas et adorables envers nous, Kehaulani et moi.
Ce mois-ci tu es en couverture du magazine, qu’est-ce que ça te fait ?
Être sur l’une des pages du magazine, c’est déjà bien, mais être en couverture, c’est iconique ! J’adore !
La prochaine étape pour toi est de partir à Milan. Est-ce que tu as hâte ?
J’ai vraiment hâte de partir. L’Italie m’a toujours attirée, et le fait de pouvoir y aller me réjouit encore plus, surtout que je vais consacrer un mois aux castings que je devrai passer. Cependant, mes parents ne seront pas toujours présents durant mon séjour. Cela m’inquiète un peu, mais je sais que tout se passera bien. L’agence m’a déjà préparée pour les castings. Il ne faut surtout pas bouger de ses mensurations, ce qui peut paraître difficile pour certaines personnes. Ce monde est incroyablement beau, mais il peut aussi être destructeur, la concurrence est présente.
Un dernier mot ?
Je tiens à remercier toute l’équipe de la Tahiti Fashion Week et Alberto Vivian de m’avoir permis de vivre ces moments mémorables ! Donc, osez : qui ne tente rien n’a rien.
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