Une passion précoce et dévorante, une volonté « d’ouvrir un espace de rencontre ». Ce sont les raisons pour lesquelles Pascale a souhaité ouvrir sa galerie Walk of Arts. Rencontre avec celle pour qui l’art s’est imposé comme une catharsis, un lien avec l’Autre.
«L’art est venu dans ma vie après la littérature. J’ai énormément lu et quelque part, lorsque j’ai connu la peinture, j’ai trouvé que les tableaux, c’est un peu comme une interprétation de ces textes qui m’avaient tant marquée. Et tout naturellement, j’ai commencé à aimer la peinture. À la base, je suis déjà une grande collectionneuse et j’ai acheté beaucoup d’œuvres dans les autres galeries. Je me souviens encore de la première peinture que j’avais achetée. J’étais passée devant la Galerie des Tropiques et je suis tombée amoureuse d’une œuvre d’André Marere. Aujourd’hui, mon cœur est au street-art. Je trouve que c’est une interprétation très personnelle de l’actualité, de la révolte, de l’inconfort que les personnes peuvent ressentir par rapport à la politique… C’est une voix qu’on doit entendre.
Mais le choix de partager mon amour pour l’art remonte à peu. Le déclic est venu avec la crise de la Covid. C’était une période où nous avons tous perdu nos repères, et où malheureusement, j’ai perdu ma mère. J’ai donc cherché à trouver ces petites choses du quotidien qui me rattachaient à la vie, et pour moi, c’étaient mes tableaux. L’art a été ma thérapie, et je me suis dit que cela pourrait toucher d’autres personnes qui avaient un peu perdu pied. C’est pour cela que malgré le fait qu’on ait été en pleine crise de la Covid, j’ai décidé d’ouvrir ma galerie en mars 2021. La visée commerciale n’était clairement pas ma priorité, je voulais ouvrir un espace d’exploration, de réconfort, de retrouvailles. Avec les autres, avec soi-même, avec ce qui nous fait du bien. D’ailleurs, parmi les œuvres dont nous disposons, certaines m’ont particulièrement touchée. Je pense notamment à une œuvre de Gotz qui s’intitule Genèse. Elle fait écho à mes origines asiatiques et à certains textes des littératures chinoises et japonaises. Elle me plaît dans ce qu’elle transmet : un équilibre entre le plein, le vide ; le yin et le yang.
Je pense que mon parcours personnel me permet aujourd’hui de comprendre certaines situations, certaines douleurs. Les œuvres que je propose sont…
Article rédigé par Ariitaimai Salmon
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