Après des études en histoire de l’art, plutôt passées à organiser des concerts que sur les bancs de la fac, Caroline Teriipaia a fait des spectacles de musique son métier. Tournées avec de grands artistes, booking, jusqu’à devenir régisseuse au Bataclan avec son complice Jean-Henri Ortet, dit J.H. Une vie à cent à l’heure où elle prend le temps de penser à Tahiti pour trouver un peu d’apaisement !
Comment cette passion pour les événements, les spectacles, les concerts, est-elle née ?
C’
est arrivé très tôt, quand j’étais à la fac d’histoire de l’art en France. J’ai fait beaucoup de rencontres en première année et avec ces personnes, nous avons monté une association dont l’objectif était d’organiser un concert pour un projet humanitaire au Burkina Faso. On s’attendait à avoir 300 personnes, mais elles étaient 750 ! Tout le monde faisait de tout, je me suis donc occupée de la programmation des artistes, de la coordination, de la logistique, la billetterie, la communication, des repas… On a adoré faire ça ! Je viens d’une famille tahitienne et chez mon père, ils sont onze enfants. Les fêtes de famille se terminaient toujours en musique, il y avait souvent des soirées à la maison, j’ai grandi dans cette ambiance.
Te souviens-tu de tes premiers événements ? Quelle place avais-tu dans l’organisation ? Et quels souvenirs tu en gardes ?
Avec l’association, nous avons organisé des concerts tous les mois et demi pendant quatre à cinq ans puis un festival. Il était basé sur le troc de savoir-faire ! J’ai fait la programmation, la régie, la communication. Au bout de trois ans, ça s’est arrêté, mais j’étais décidée à travailler dans la musique, le spectacle. J’ai fait du booking où on met en relation l’artiste et un « client » pour une prestation. C’est un travail de l’ombre, un peu ingrat, assez stressant. Je gérais sept ou huit groupes et il fallait monter des tournées, assurer leur intermittence. J’ai voulu revenir à la production, à la régie et j’ai commencé à travailler avec Bleu Citron où je m’occupais des régies de production pour leurs artistes à Paris. Puis je suis arrivée au Bataclan.
Aujourd’hui, que fais-tu exactement ?
Avec Jean-Henri Ortet, dit J.H., on a monté une société, Soupe Miso Productions, pour le Bataclan. On s’occupe de la régie générale, la direction technique et le bâtiment depuis le 22 août dernier. Nous avions déjà remplacé le régisseur quelques fois et c’est comme ça qu’on a rencontré Florence Jeux, la directrice, qui a eu la lourde tâche de reprendre la salle à sa réouverture en 2016. Quand le régisseur est parti, elle a contacté J.H. pour nous proposer le poste. Quand J.H. m’a annoncé ça, j’ai hésité trois minutes et demi !
En quoi consistent tes missions ?
Il s’agit d’assurer…
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