Parmi les décès dus à des maladies cardiovasculaires, on dénombre davantage de femmes que d’hommes. Une donnée valable dans le monde, mais aussi chez nous, en Polynésie. C’est pourquoi le Soroptimist International Club de Tahiti-Papeete se mobilise depuis le début de l’année pour sensibiliser les femmes à ces maladies dont la plupart des facteurs de risque sont évitables.
Elles sont un fléau à combattre. Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde et en Polynésie. Une publication de 2016 de l’Institut national de Veille sanitaire indique que ces maladies sont responsables d’un peu plus d’un décès sur quatre au fenua. Un taux 2,3 fois plus élevé qu’en métropole. Et parmi ces décès, on dénombre une plus grande proportion de femmes que d’hommes. On note aussi, depuis quelques temps, une augmentation des AVC chez les femmes de plus en plus jeunes (35 ans) et une fréquence supérieure à la métropole. Les maladies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de décès chez les femmes après les cancers féminins. La prise en charge de ces maladies représente des enjeux importants tant elles affectent la qualité de vie et engendrent des coûts importants en termes d’assurance maladie. Et pourtant, une grande partie des facteurs de risque, dont font partie les habitudes alimentaires, la sédentarité, l’obésité, le tabagisme et l’alcoolisme, est ÉVITABLE.
Un mouvement national repris en Polynésie
C’est pourquoi le Soroptimist International Club de Tahiti-Papeete, comme les autres clubs de métropole, s’engage en collaboration avec la professeure cardiologue Claire Mounier-Vehier du CHU de Lille et la Fédération française de Cardiologie pour donner aux femmes la même chance de vie qu’aux hommes et augmenter les chances de récupération face aux maladies cardiovasculaires. Pour cela, ce club 100 % féminin a lancé « Ensemble pour le cœur des femmes », une action de sensibilisation en trois étapes qui a débuté le 13 février dernier par une conférence Savoirs pour tous à l’Université de la Polynésie française. La deuxième action s’est tenue le 20 avril dernier à l’assemblée de la Polynésie française avec une journée informative et ludique ouverte à toutes les femmes. Ces dernières ont pu en apprendre davantage sur les maladies cardiovasculaires via des conférences menées par un cardiologue, un médecin vasculaire, un neurologue et des témoignages de malades. Elles ont aussi pu apprendre comment prendre soin d’elles et agir au plus vite grâce à de nombreux ateliers.
La troisième et dernière action, à laquelle nous sommes toutes conviées, ainsi que nos familles, aura lieu le samedi 25 mai 2024. Il s’agit d’une marche tout public, « Je marche pour mon cœur », qui sera organisée par chaque commune de Tahiti dans son propre fief. Elle sera accompagnée d’actions d’information afin de poursuivre la sensibilisation. À la demande des maires et des élus des communes, cette marche sera pérennisée chaque année.
Article rédigé par Vaiana Hargous
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