Notre Miss Tahiti 2023, Ravahere Silloux, fera partie des trente candidates à l’élection de Miss France, le 16 décembre prochain au Zénith de Dijon. Avant de quitter Tahiti pour ce nouveau défi, elle est revenue pour nous sur ses premiers mois de règne et son parcours personnel parsemé d’opportunités qu’elle a su saisir, voire parfois créer. Rencontre avec une Miss au grand cœur qui aime la vie.
La rencontre a lieu quatre mois jour pour jour après son sacre de Miss Tahiti. Ce jour-là, elle nous emmène chez sa grand-mère, leur « Mémé Créatrice de Miss » comme ils l’appellent affectueusement depuis l’élection de Ravahere. Car elle n’est pas la seule Miss Tahiti de la famille. Ravahere partage ce privilège avec sa cousine Tumateata Buisson, Miss Tahiti 2021. « Nos mamans sont sœurs, nous sommes cousines germaines, confie Ravahere. On a grandi ensemble. Tuma est plus âgée, elle est comme ma grande sœur. Nous étions souvent l’une chez l’autre. » L’aventure africaine de Ravahere (dont nous vous parlerons dans un instant) les a séparées physiquement, mais le lien n’a jamais été rompu. « Je vivais au Sénégal quand elle a participé à Miss France et je suis allée à Caen pour la voir sur scène. Et depuis que je suis Miss Tahiti, elle est là et m’accompagne. On s’est enfin retrouvées et je suis très heureuse de pouvoir compter sur ses conseils parce qu’elle a eu un beau parcours. Nous communiquons régulièrement. Elle m’aide comme une grande sœur. »
Depuis qu’elle porte l’écharpe de Miss Tahiti 2023, Ravahere Silloux enchaîne les représentations et les déplacements. Et elle en est très heureuse. « On m’avait dit que les deux mois intenses seraient juillet et août. Au final, je n’ai pas arrêté, sourit-elle. D’abord il y a eu les festivités de juillet avec le Heiva, la tournée des sponsors, et puis je suis allée dans les îles : Maupiti, Raiatea, Huahine, Bora Bora et même Hao. Avec mes trois amies lauréates, nous sommes allées en Nouvelle-Calédonie. Nous sommes un quatuor soudé et c’était un super voyage pour se connaître plus. Nous avons été invitées par Toyota de Nouvelle-Calédonie à l’occasion de la Foire de Bourail. J’ai été très étonnée de voir que les Calédoniens suivent Miss Tahiti, qu’ils regardent l’élection. Ils sont passionnés par les Miss Tahiti, donc c’était vraiment un plaisir de les rencontrer. »
Mais Ravahere l’avoue, sa préférence va aux visites qu’elle a pu faire dans nos îles. « Je pense que ce sont les sorties que je préfère, parce que lorsque je vais dans les îles, vraiment, je ressens encore cet accueil polynésien chaleureux. À chaque fois, il y a des couronnes, les gens sont super contents de me voir, surtout à Hao. Hao m’a beaucoup marquée parce que c’est une population qui n’a pas l’habitude de recevoir les Miss Tahiti. J’étais la première à leur rendre visite en cours de règne. C’était vraiment Tahiti d’antan pour moi. Des gens que je ne connaissais pas m’accueillaient pour manger chez eux. Dans ces moments-là, je ne me sens pas Miss Tahiti, je me sens Miss Univers carrément. C’est vraiment quelque chose. »
Ces visites dans les îles lui ont également permis de réaliser quelque chose qui lui tenait à cœur depuis de nombreuses années : passer du temps avec les enfants de la Saga. « C’était à Huahine. J’avais un planning super chargé, et j’ai demandé à aller à la Saga sur mes journées off. C’est tombé le jour de mon anniversaire. Quelqu’un a dû les prévenir car j’ai eu droit au plus gros gâteau de ma vie ! C’était un gâteau pour plus de 50 personnes, donc merci encore Tina, parce que c’était vraiment incroyable. J’ai fêté mes 25 ans avec eux et je m’en souviendrai toute ma vie !
J’ai dormi avec la famille de la Saga. Ça m’a permis d’apprendre un peu plus sur ce qu’ils ont fait depuis des années. Doudou et toutes ses histoires, c’est quelqu’un qui m’inspire beaucoup. J’ai passé la journée avec les enfants le lendemain, nous avons fait de la voile, c’était une très belle journée. Les voyages de ce genre les sortent de leur routine et peuvent changer leur vie. J’ai rencontré deux personnes qui étaient des enfants de la Saga et qui ont témoigné. On ne se rend pas compte, mais il y a vraiment des enfants qui ont un quotidien pas facile et ça c’est la réalité juste à côté de chez nous. Donc bravo à eux pour ce qu’ils font, parce que comme ils le disent, c’est la petite graine d’espoir. »
Œuvrer en faveur de l’enfance est quelque chose qui anime Ravahere. Et elle le fait naturellement. « J’ai toujours aimé être avec les enfants. Mon premier stage s’est déroulé dans une école maternelle. Mon premier job a été de donner des cours de soutien scolaire. Ensuite, j’ai voulu aider pour l’éducation des enfants en Afrique. Donc c’est quelque chose qui me touche. » Sa famille d’enseignants y est peut-être pour quelque chose. « Papa est prof de sciences, et maman était prof d’espagnol. Dans la famille de maman, ils sont tous dans l’enseignement. J’ai un tonton prof de tahitien-français, un tonton prof d’anglais, une cousine prof d’économie, quatre maîtres d’école… Avec toute ma famille, on peut créer un établissement scolaire », rigole-t-elle.
Quoi qu’il en soit, c’est en Afrique que son engagement a pris tout son sens. Le séjour humanitaire que ses parents avaient effectué quelques années auparavant au Malawi a été une source d’inspiration. Alors qu’elle suivait des études de nutrition à Montpellier, elle a le projet d’effectuer son stage obligatoire au Togo. « J’avais 20 ans et…
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