Hinatea a une petite trentaine et un caractère bien trempé. Elle a ouvert en 2016 le centre culturel Arioi à Papara après avoir tenu une école de danse pendant dix ans. Enseigner la danse ne lui suffisait plus. Elle voulait parler de percussions, de chant, de sculpture, de ahimā’a, de fa’a’apu… de tout ce qui fait la culture polynésienne. Cette année, elle a accueilli plus de 160 élèves et 400 touristes !
Elle est sur le pas de la porte. Elle ouvre ses bras : « Bienvenue ! » Hinatea Colombani commence par faire visiter les lieux. Le centre culturel Arioi qu’elle a ouvert en 2016 sent encore bon le bois tout juste posé. « Le bois vient de Tubuai. Les tables, les chaises, les meubles, c’est de la récup’ », précise-t-elle. C’est Moe, son tāne, qui a mis sa vie professionnelle entre parenthèses pour faire ces travaux et réaliser son rêve, raconte-t-elle avec fierté. Au centre de l’espace, une cuisine où les animatrices peuvent se faire à manger et invitent les enfants qui ont faim à partager leur repas. « Ici, c’est comme à la maison ! », explique Hinatea. C’est d’ailleurs inscrit au fronton du bureau : « Une passion, des valeurs, une culture, une famille. » En voyant tous ces enfants qui s’y promènent comme chez eux, les « taties » embrassées et choyées, Hinatea qui passe et distribue les baisers sur les fronts, le centre culturel semble être une ancre. Une ancre dans un monde vaste qui parfois fait peur, une ancre pour des enfants dont la vie familiale et scolaire n’est pas toujours simple, une ancre pour les Polynésiens qui aiment leur culture. « Ce bâtiment, qui a été construit dans les années…
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