Anne-Marie Forcioli-Prufer est une force de la nature. Impossible de deviner en la rencontrant qu’elle a été gravement malade et qu’elle a subi de lourdes interventions qui ont transformé son corps pour toujours. Le cancer a dévasté son corps, mais Anne-Marie est debout et bien vivante !
Les mots se précipitent, Anne-Marie veut tout dire tout de suite et surtout ne rien oublier. Et puis elle se reprend, s’assoit, et commence par le début. Il faut raconter cette bataille contre le cancer, étape par étape. Un carnet posé sur ses genoux, elle vérifie parfois les dates, les mois, les chiffres. Elle a tout noté. C’est en avril 2016 que son histoire commence. « Je me douchais et j’ai senti une petite boule sur le sein droit. Je ne me suis pas inquiétée, j’étais très en forme, dynamique, pas très adepte des médecins. Pour moi, ça n’avait pas d’importance. » À l’époque, Anne-Marie Forcioli-Prufer travaille au pôle Outre-mer de France Télévisions, aux côtés de son mari, Gérald Prufer, directeur régional pour la chaîne. Elle est chargée de productions. C’est dans cette entreprise qu’ils se sont rencontrés quelques années plus tôt. Anne-Marie travaillait alors à France 3 Corse, son pays, là où elle est née, mais elle a choisi d’intégrer le pôle Outre-mer « par amour », pour suivre Gérald. Il y a eu la Réunion, Paris, Mayotte, la Guyane et enfin la Polynésie, où ils sont arrivés en 2017. Quand Anne-Marie tombe malade, ils sont en Guyane. Sous ses doigts, elle sent cette petite boule au sein droit grandir, jour après jour, et commence à la prendre au sérieux, mais sans penser au cancer. Elle a déjà fait une mammographie deux années auparavant et tout allait bien. De quoi être rassurée. Elle en parle à sa mère qui lui prend rendez-vous pour une nouvelle mammographie et qui lui conseille de faire aussi une échographie. « Elle a beaucoup insisté et elle m’a sans doute sauvé la vie. »
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