Son art à lui est numérique. C’est sur la tablette ou l’ordinateur qu’il dessine et peint des toiles qui sont ensuite imprimées. Avec sa première exposition à la Maison de la culture, il voulait montrer que les œuvres numériques ont leur place dans le paysage artistique.
C’est en voyant un « joli » dessin de samouraï de son grand frère que l’envie d’apprendre à dessiner lui est venue. Il commence par reproduire des natures mortes puis suit une école d’art et apprend les bases. Il va passer sept années en France où il abandonne une formation en dessin d’animation pour se tourner vers la réalisation de jeux vidéo et de cinéma. Son truc : l’illustration numérique. « Il s’agit de faire des décors et de créer des environnements. C’est rapide, coloré, facile, il y a moins d’inconvénients qu’avec la peinture traditionnelle, mais il faut tout de même connaitre les règles de la composition, des dynamiques de lecture… Bref, les mêmes principes qu’un dessin classique. » Cette première exposition à la Maison de la culture était l’occasion pour lui de montrer ce qu’il savait faire et aussi de voir les visiteurs s’interroger face à des toiles qui sont des impressions numériques. « C’est seulement quand on s’approche du tableau qu’on remarque l’absence de matières et de relief. » Avec les logiciels, il a travaillé la peinture à l’huile, souhaitant un rendu plus vrai que nature. Certains ont été épatés, mais d’autres restent encore sceptiques sur cet art.
Pour Torea, ça ne fait aucun doute que le numérique est l’avenir. « Je vois tous les gens de ma génération sur les écrans. Ils ont une préférence pour le travail sur le numérique car c’est plus intuitif et amusant. » Son carnet de croquis est sa tablette avec laquelle il imagine des histoires ou un travail esthétique, s’inspirant de jeux vidéo, de films d’animation, mais aussi des images polynésiennes comme des gens qui rament, le Marché, un coucher de soleil… parfois les idées fusent, mais
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