Il s’est formé tout seul, s’accrochant à l’envie de devenir artisan malgré le scepticisme de sa famille. Après plusieurs années à apprendre et à produire, il commence à se faire un nom, auprès de sa compagne Hanaiti Mariassoucé, avec laquelle ils ont créé l’Atelier du fenua.
Passé
Je suis autodidacte ! J’ai touché ma première nacre en 2018. J’ai toujours aimé l’art polynésien, la sculpture, la gravure, le tatouage. Je suis d’origine marquisienne et j’aurais voulu devenir tatoueur, mais ça ne plaisait pas à ma grand-mère (qui est marquisienne). Toute ma famille travaille dans le service public et ils n’étaient pas vraiment rassurés de me voir travailler dans l’artisanat, mais ça me passionne tellement ! J’ai obtenu mon BTS électrotechnique et j’ai cherché un travail, mais ça ne m’a pas plu. J’ai eu ma place au Centre des métiers d’art, mais j’ai renoncé sous la pression familiale. J’ai donc appris seul, en pratiquant, pendant des heures et des heures ! Un ami m’a montré les bases et ensuite j’ai travaillé. Je m’occupe aussi du fa’a’apu familial et j’ai quelques ruches. Le miel m’a permis de financer mes machines. J’ai commencé par faire des bijoux pour moi et des amis me demandaient où je les avais trouvés. La commercialisation a commencé comme ça, petit à petit. Un jour, une amie qui ne pouvait finalement plus venir à un salon, nous a proposé sa place. Nous y sommes allés, avec ma compagne, Hanaiti Mariassoucé. Ça s’est très bien passé. Je me suis accroché car j’aime vraiment ça. Peut-être que ça vient de mon enfance aux Marquises où je baignais dans la culture avec les sculptures que je voyais partout. Au collège, je dessinais des motifs marquisiens sur les bras des copains !
Créations
Je fais des bijoux : boucles d’oreilles, bracelets, pendentifs… J’essaye de mixer les matières pour sortir du lot : pierre et nacre, os et pierre, nacre et bois. Nous voulons mettre en avant la matière locale. À quoi bon faire de la nacre gravée car tout le monde en fait ? J’ai commencé à rajouter des choses que je trouvais, comme des chutes de bois et de pierre. Le collier présenté au salon des jeunes artisans créateurs était une parure en nacre incrustée de pierre, montée sur de l’inox. Un artisan travaille avec ce qui l’entoure et…
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