Ses pièces sont des œuvres uniques, reconnaissables au premier coup d’œil. C’est le bleu, trouvé au fond du lagon de Huahine, qui a contribué à leur célébrité. Leur donnant les mêmes reflets que la mer, sa plus grande inspiration.
C’est à ses 14 ans que Peter Owen commence la poterie. Dans son village, il regardait deux potiers travailler, fasciné par leur métier. « Je trouvais ça magique ! » Après son premier cours, il répond à une petite annonce où un atelier de poterie cherche quelqu’un pour nettoyer et balayer. « J’étais trop jeune, mais comme j’étais plutôt grand, j’ai réussi à les convaincre et ils m’ont pris. Je n’ai plus jamais arrêté de faire de la poterie. » En échange de ses heures de ménage, il peut utiliser le tour de poterie. « Mes parents (un père amérindien et une mère américaine, ndlr) n’étaient pas d’accord avec mon choix de carrière, alors j’ai quitté la maison et j’ai dormi dans le grenier de l’atelier de poterie à l’insu du propriétaire, l’un des potiers m’ayant glissé une clé. J’ai terminé mes études à 15 ans, puis j’ai été apprenti potier. Deux ans plus tard, je suis retourné chez mes parents à Los Gatos, en Californie, où j’ai grandi. J’ai installé mon premier studio dans leur garage. Je n’avais pas de four à ce moment-là, alors j’emmenais mes pots à un kilomètre de la ville où je louais un four pour les cuire, puis je les ramenais pour les émailler en vue de la deuxième cuisson. » À 19 ans, il part s’installer à Tahiti, où il rêvait de revenir après un premier voyage avec ses parents. Puis sept années plus tard, il s’installe à Huahine sur l’invitation de Bobby et Dorothy, c’est là qu’il va ouvrir son atelier de poterie, une ferme perlière et cofonder l’hôtel Lapita.
Tous les matins, Peter Owen se rend à son atelier, situé sur un motu, puis en début d’après-midi, il rentre à la maison située plus loin sur l’île, profiter de la mer, sa plus grande inspiration avec les motifs polynésiens et l’histoire du fenua. « J’ai plusieurs emplois différents : le principal est ma poterie, le deuxième est la galerie de la ferme perlière et le troisième est mon hôtel, que nous avons construit sur la base de la culture, de l’art et de l’environnement. » Véritable musée vivant, il s’est associé avec Georges Tramini, le constructeur, et Mark Eddowes, archéologue, pour créer le Maitai Lapita Village, construit sur le site d’un ancien Bali Hai, un des sites archéologiques les plus importants du pays. « À travers l’architecture et le musée, j’essaie de raconter l’histoire de la migration polynésienne. Curieusement,…
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