Dans les allées du Festival international du film océanien, on le reconnait à sa chemise fleurie, son chapeau en pae’ore et son grand sourire, comme s’il était toujours prêt à rire. Il fait partie du comité de sélection du Fifo depuis 2015 après avoir été membre du jury l’année précédente et a travaillé à l’émission d’un timbre pour fêter les 20 ans du festival.
Son bureau au Fare Rata est encombré de cartons et de dossiers. Au mur, devant la peinture, trône la reproduction agrandie du timbre des 20 ans du Fifo. C’est la première fois que le festival fait l’objet de l’émission d’un timbre. Pour Moana Brotherson, chef du département marketing de Fare Rata et engagé dans le Fifo depuis le début, il était temps ! Dès la naissance du Fifo en 2004, alors qu’il travaille à la communication de l’OPT, il fait en sorte que l’entreprise soit partenaire de l’événement culturel. L’art et l’audiovisuel l’ont toujours attiré. Après une école de commerce, il fait un troisième cycle en multimédias avec une partie artistique aux Beaux-Arts. Une année intense, riche et stimulante dont il se souvient encore parfaitement. « L’OPT parlait de multimédias, mais sans savoir vraiment quels contenus produire. Il n’y avait pas de Polynésiens formés sur ces sujets et ça m’intéressait. » Il fait de la sculpture pour la première fois, travaille au design de CD-rom, apprend le code informatique, participe au salon le Milia, à Cannes, dédié aux professionnels travaillant dans la création et la distribution de contenu interactif. Quand le Fifo est lancé, pas question de laisser passer cette chance de participer. Depuis, l’OPT est devenu un partenaire historique.
De cette première édition du Fifo, Moana Brotherson garde en souvenir le grand prix, attribué à Mahu, l’efféminée, un documentaire sur un couple formé par un homme et un māhū. Un sujet de société…
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