
Photo : NDZMAX©
Après avoir présidé le jury du Heiva i Tahiti trois années de suite, Matani Kainuku revient sur scène. Participer au Heiva et faire vivre la culture polynésienne est, pour lui, un projet social, économique, culturel, touristique et éducatif.
Au-delà de la beauté de la danse, il faut retrouver le sens. Et le sens, ce sont les mots des langues polynésiennes.
Des lunettes noires chaussées sur son nez, Matani Kainuku observe ses danseuses et ses danseurs. Il précise les pas, les gestes, discute… Il rassure aussi. Un jeune homme est déçu, il doit partir et il ne pourra pas participer au Heiva i Tahiti avec Nonahere. Il avait tant répété. Matani lui parle et lui dit qu’il pourra revenir quand il veut au sein du groupe. Ce n’est pas grave, l’important est ailleurs, le réconforte-t-il. Le chef du groupe Nonahere ressemble à un père, de la tendresse dans le regard et beaucoup d’amour dans le cœur. C’est en 2003 qu’il a créé l’association Nonahere pour danser au Heiva de Mahina. Ils interpréteront la légende de l’ogresse Nona et garderont donc ce nom pour la troupe. « Nona » pour ce premier spectacle et « here » pour l’amour. En 2005, la troupe participe pour la première fois au Heiva i Tahiti et arrive deuxième chez les amateurs. Le jury décide de les faire passer dans la catégorie professionnelle avec Hei Tahiti arrivé premier. En 2006, les catégories changent. Nonahere remporte le concours en « légendaire » deux années de suite. En 2008, ils gagnent encore dans la catégorie « création ». « J’étais très content de ces succès. J’étais reconnu pour mes compétences et j’ai fait ma place dans la culture. » Même s’il avoue, qu’au début, il ne prenait pas tout ça au sérieux : « Ça m’amusait de faire un spectacle. Quand je gagnais, j’étais étonné. Je n’étais pas du tout dans la compétition», rigole-t-il.
Article rédigé par Lucie Rabréaud
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