Si quelqu’un avait prédit à Maiti Rossoni qu’il serait un jour à la tête de cinq entreprises à même pas 32 ans, il ne l’aurait jamais cru. Et pourtant, c’est bien lui qui mène aujourd’hui la barque de l’agence Exotic Gardens et de ses filiales.
Si vous aimez les success stories dans lesquelles le personnage principal entre par la petite porte d’une entreprise, puis gravit les échelons jusqu’à en devenir le propriétaire, alors vous aimerez sûrement cette histoire. Celle de Maiti Rossoni, qui est aujourd’hui à la tête d’un écosystème d’entreprises qui comprend l’agence de marketing Exotic Gardens, l’agence d’événementiel SALT Event, l’agence de développement digital DevLab, le web média Tua et l’application Ito Ito. Comment en est-il arrivé là à tout juste 32 ans ? « C’est un concours de circonstances, de motivation, d’ambition et de passion, parce que j’adore ce que je fais », confie-t-il.
Être chef d’entreprise n’avait jamais fait partie de ses plans. Après quatre ans d’études en métropole, où il a passé un DUT techniques de commercialisation, une licence en communication et une première année de management, il décide de rentrer au fenua pour se ressourcer, « et surtout pour trouver qu’est-ce que j’allais faire. » Une opportunité se présente à la CCISM, où il est recruté comme chargé de communication. « À la base, j’avais l’ambition de rester là, mais le DG a changé et mon contrat n’a pas suivi. À l’époque, je l’ai vécu comme la fin du monde, j’étais déçu parce que je me suis retrouvé du jour au lendemain sans job. Mais 10 ans après, quand tu prends du recul, ce n’était pas grave du tout », sourit Maiti.
Il s’essaye alors à l’enseignement, et passe quatre mois à Napuka en tant qu’instituteur remplaçant. « C’était une super expérience humaine et depuis, je respecte vraiment tout le corps professoral et tous les enseignants parce que c’est très très dur comme métier ! »
C’est après ça que son aventure Exotic commence. Nous sommes en 2014. « On m’a proposé un contrat de chef de projet événementiel. À la base, je n’était pas super au courant de ce qu’est une agence de com. Je n’avais pas trop compris ce que j’allais faire, mais on m’a proposé le poste quand même. Donc j’ai appris sur le tas. Et je me suis rendu compte que je suis de ceux qui apprennent en faisant, en regardant et en écoutant les autres. Pendant les premières semaines, je me suis nourri de tous ceux qui étaient dans la boîte. À l’époque, on était six. Il y avait plein de personnes hyper intéressantes et certaines avec qui je travaille encore dix ans après. »
Maiti fait son petit bout de chemin dans la boîte, jusqu’à devenir co-directeur. Et puis un jour, il aspire à davantage de responsabilités : il veut devenir associé. « Lorsque je l’ai proposé à Sandrine, la directrice, ça faisait déjà vingt ans qu’elle faisait ça, et elle m’a dit : “J’ai envie de faire autre chose. Je te vends toute la boîte.” Ce n’était pas vraiment mon plan à la base, à 28 ans, devenir seul propriétaire d’une boîte qui avait 12 employés en CDI. »
Qu’à cela ne tienne, Maiti saute le pas. « J’ai racheté en 2020, en plein Covid, donc le timing idéal pour vraiment m’aider, rigole-t-il. Tout le monde était en panique, mes proches, ma copine, ma famille… Mon banquier m’a dit : “T’es sûr ? Tu veux pas qu’on annule ?” Même Sandrine m’a proposé de reporter la vente. Mais j’y suis allé quand même parce que je venais de passer quatre mois à faire des papiers et j’ai horreur de l’administratif ! Et puis je me suis dit que si j’arrive à passer ce truc, le reste ça va être du gâteau. Je relativise beaucoup. J’ai perdu ma mère quand j’avais 14 ans et c’est peut-être quelque chose qui a participé à ma personnalité d’aujourd’hui, où je suis quelqu’un de surpositif tout le temps. Parce que j’ai connu ça, et ça c’est dur. Ça c’est grave. Ça c’est difficile comme étape. Et du coup…
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