Après plusieurs années comme graphiste designer, un tour du monde et une pause pour réfléchir à ce qu’il souhaitait vraiment, Ken Hardie est devenu tourneur sur bois. Un métier rare, ancien, en prise avec des matières nobles qu’il transforme pour faire passer des messages.
Il vient tout juste de s’installer dans ce hangar avec deux autres artisans, une tapissière et un menuisier. En bas, un showroom avec quelques pièces d’exposées, sur le côté son atelier avec le tour et à l’étage les ateliers de ses collègues. Rien ne le destinait à ce métier, mais tout s’est aligné pour qu’il y parvienne. Autodidacte, il aime s’amuser avec la peinture et la sculpture. C’est un défouloir, une manière de sortir ses émotions. Il est moniteur de plongée à l’époque, mais est entouré d’amis artistes, notamment HTJ, ce qui suscite des envies chez lui : « Pourquoi pas moi ? » Il part vivre pendant cinq ans à Québec au Canada où il travaille comme graphiste designer. Il apprend la composition d’une image, les accords des couleurs et sort de sa zone de confort. Il se remplit aussi de culture, arpentant tous les musées qu’il trouve, participant aux concerts, « je me régalais ». Et puis, « le froid a fini par me chasser ». Cet enfant du soleil est fatigué des longs mois d’hiver pendant lesquels la température atteint les -30° C. Il part en tour du monde et visite 21 pays en dix mois. Il en connait encore la liste et à chacun d’eux des images reviennent. « Je voulais voir le monde, différents pays, différentes manières de vivre, différentes approches artistiques. »…
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