Cet ancien militaire, infirmier pendant plusieurs années, est devenu créateur de bijoux. C’est le jade de Nouvelle-Zélande, le pounamu travaillé dans l’école Te Puia à Rotorua, qui a tout déclenché. Sa beauté est une révélation qui lui donne envie de se lancer.
William a suivi les sentiers battus, ceux qui le menaient à des lieux inattendus. Le voilà derrière sa table, avec ses pinces, ses pierres, ses métaux et ses apprêts, en train de fabriquer un collier. Il y a quelques années, personne ne l’aurait imaginé là. Il a d’abord été militaire, commando dans les forces spéciales. Mais une blessure sérieuse le contraint à s’arrêter pendant plusieurs mois et finalement à renoncer à cette carrière dont il rêvait. Il se reconvertit dans le médical et devient infirmier. « Quitter l’armée était une décision importante et je l’ai d’abord vécu comme un échec. Mais aujourd’hui, je me dis que peut-être c’était une bonne chose. » Infirmier pendant près de dix ans, il travaille dans plusieurs services : les urgences, le palliatif, le bloc… « J’ai aimé prendre soin des gens. Je me soignais sans doute aussi moi-même, en cherchant des réponses à certaines questions. » Mais les conditions de travail se dégradent et il ne s’y retrouve plus. C’est lors d’un voyage qu’il trouve le moyen d’évacuer son stress.
« Nous sommes allés visiter l’école Te Puia à Rotorua et j’ai découvert le travail du pounamu, ce jade vert. C’est tout un monde, chaque pierre a une âme et c’est un travail très spirituel. » Une révélation. Depuis tout petit, il aime bricoler, fabriquer, se servir de ses mains, travailler le bois. Sa mère est artiste-peintre. Quand il a l’idée de fabriquer des bijoux, eh bien il se lance et il apprend sur le tas. Il voulait créer des choses aussi belles que ce qu’il avait vu en Nouvelle-Zélande. « J’ai acheté des pinces et go ! » Il retrouve la précision et la minutie du travail dans les blocs des hôpitaux et cette forme de méditation aussi : « On est tellement concentré sur ce qu’on fait qu’on oublie l’heure ou ce qu’il se passe autour de nous. » Fabriquer des bijoux devient un exutoire. Un moment où toute l’énergie négative vécue dans sa profession d’infirmier est remplacée par l’énergie positive de la création et du plaisir des clients. Des « good vibes » qui lui font du bien. Jusqu’à finalement vouloir se consacrer entièrement à sa marque : Arima. Un nom basque qui rappelle ses origines et signifie « âme »…
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