Ce qu’il aime quand il chante et joue ? Être avec les autres, chanter en cœur, jouer en cœur, partager cette joie et ressentir une vibration unissant tout le groupe. Ce sont les bringues qui l’ont éveillé au plaisir musical jusqu’à monter sur scène et sortir son premier album solo : Tumuruts.
C’est avec les copains, dans les bringues, que Aremiti Chansin a commencé à jouer de la guitare et à chanter. Une vraie passion. « Être ensemble et tout le monde chante, peu importe que tu connaisses les paroles ou pas et que tu sois juste ou non. Ce chœur, ça donne des frissons. Tu ressens ce truc : une transe musicale. » Le voilà complètement mordu. Il commence même à animer des soirées ou des événements pour les jeunes comme le Vis ta ville. « Je ne le prenais pas trop au sérieux. Et puis être sur scène est étrange. J’ai dû apprendre. Faire avec cette barrière entre toi et les gens. Ce n’est pas le même échange qu’en bringue et ça n’a pas tout de suite été mon truc. » Dès le collège, il sait qu’il travaillera dans la musique. Être artiste ? Un rêve peut-être trop grand mais travailler dans le son, pourquoi pas. Il part donc à l’étranger se former comme ingénieur du son. Cinq ans plus tard, il rentre au fenua et commence à travailler dans l’événementiel pour finalement être embauché à la Maison de la culture. Pendant toutes ces années, il compose. Il a envie de raconter ses propres histoires. « Le processus de création, c’est un des buts de la vie. C’est comme avoir des enfants, c’est la chose la plus viscérale du monde. Ce qu’on livre de plus personnel est finalement ce qu’il y a de plus universel. »
C’est sur des rythmes reggae qu’il aime raconter ses histoires. « C’est mon style de prédilection, ce que j’aime le plus écrire et aussi chanter. J’aime beaucoup les messages. C’est une musique assez révolutionnaire avec une certaine rébellion contre le système. » Il raconte ce qui l’énerve, mais aussi la nature, les îles, Tahiti, la famille, le quotidien… Et des choses sur lesquelles il s’interroge : le nucléaire, le clivage entre la religion monothéiste et polythéiste. En anglais, en français, et depuis quelques années en tahitien…
Comments are closed