Tous les deux passionnés de danse, journaliste pour l’une et informaticien pour l’autre, ils viennent d’ouvrir la boutique Ori Tahiti Supply. Une idée qui trottait dans la tête d’Alex depuis de nombreuses années et qu’ils ont décidé, ensemble, de concrétiser.
Sur des étagères, une multitude de paniers en plastique remplis de coquillages et de graines : ti pa oti, pūpū Rairoa, pī’u’u na’ina’i, mata mīmī, fetu’e, pakana poli, nacres, pī’u’u rarahi, pūpū i’i… On a envie d’y plonger la main et de caresser toutes ces merveilles qui viennent de Tahiti parfois et des îles souvent. Il y a aussi des more suspendus dans un coin, des coiffes, des pē’ue, des paniers tressés, des rosettes, des plumes, du coco découpé et dans un autre coin, une perceuse à colonne, un Dremel et une machine à coudre. Ori Tahiti Supply est une vraie caverne d’Ali Baba pour qui aime l’artisanat et la danse. « L’idée date de 2014. Je suis allé à Hawaii et je devais ramener du matériel pour les costumes, je suis entré dans cette boutique : Aloha Hula Supply. Il y avait plein de produits pour la danse et je me suis demandé pourquoi ce genre d’endroit n’existait pas à Tahiti », raconte Alex Vanfau. C’est en 2007 qu’il avait commencé la danse avec Manouche Lehartel pour faire un Heiva, sorte de défi personnel lancé avec plusieurs copains, l’envie de participer à plusieurs événements culturels polynésiens. Une première participation qui reste gravée dans son cœur et lui donne envie de recommencer. Il y retourne, intègre la base de Tahiti Ora, concourt pour le prix du meilleur danseur, intègre O Tahiti e et devient le ra’atira du groupe lors du Heiva 2023. Entre temps, il a monté sa boite d’informatique, son « vrai » métier. Next Informatique compte aujourd’hui six employés.
Herevai Hoata a beaucoup moins d’expérience sur To’atā puisque sa première scène du Heiva date seulement de cette année ! Mais elle danse depuis l’âge de 9 ans, de manière épisodique, sans vraiment avoir fait d’école de danse car elle vit à Papeno’o et les écoles à Papeete sont trop loin. Mais c’est une vraie passion et…
Article rédigé par Lucie Rabréaud
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