Scènes de vie du quotidien, végétation foisonnante qui grimpe sur une carcasse de voiture abandonnée ou encore ce tronc d’arbre dont les moindres recoins apparaissent grâce aux ombres et aux lumières. Pauline Martin dessine à l’encre de Chine.
C’est peut-être son année à sillonner les routes de France en van aménagé, ses deux ans en Martinique sous les tropiques ou encore ses études aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand puis à Paris… D’où lui vient cette envie de dessiner encore et encore, les moindres détails, jusqu’à atteindre la qualité d’une photo ? Pas de sa famille en tout cas, ni de son enfance passée au Puy-en-Velay où la culture artistique, dit-elle, est quasiment absente. Elle dessine pour elle, parce qu’elle aime ça. C’est après son année de prépa qu’elle réalise qu’on peut faire de l’art son métier. Et à Paris qu’elle apprend les techniques, mais aussi la liberté. « Les Beaux-Arts de Paris est la seule école de France qui marche par ateliers. Tu es avec des artistes dans des espaces pour apprendre la peinture, le dessin, la photo… Il n’y a pas de classe suivant les niveaux. Tout le monde est mélangé dans les ateliers. Tu as une grande liberté de techniques. Tu peux prendre des cours de céramique, de métal, de cinéma… Tu pioches à la carte. Ça a changé mon regard. Être à Paris, découvrir le monde de l’art parisien, être avec des gens passionnés, apprendre à travailler seule. Il n’y a plus de cadres, de limites. La première année, on se retrouve livré à soi-même. Personne ne va te dire de travailler donc pendant un an, tu cherches et puis tu commences à travailler pour toi. » Première exposition la troisième année, puis encore une la cinquième année. Ce sont les grands rendez-vous qui permettent d’être diplômé.
Elle choisit le dessin car ça lui manque. Le dessin figuratif n’est plus à la mode dans les galeries. Elle commence à la mine de plomb puis au stylo à bille pour ensuite passer à l’encre de Chine. « Tu n’as pas le droit à l’erreur car tu…
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