Quoi de plus beau que des couleurs vives et tranchantes pour peindre la beauté de la femme ? Nathalie Euryale dessine les courbes, la joie et la puissance féminine depuis toujours. Sans vraiment savoir pourquoi… Peut-être l’envie simple de les célébrer.
La mer tout près écume sur le récif. Le bleu du lagon tranche avec l’océan, défini par cette ligne blanche, toute brillante sous le soleil. C’est ici, de son jardin qui donne sur la plage, que Nathalie Euryale se réfugie et peint. Toute petite, elle reste dans sa chambre et dessine. « Ça me faisait du bien », explique-t-elle sans trouver d’autres mots pour expliquer cette passion. Ce n’est pas une question, juste une envie, un besoin, essayer de faire mieux chaque jour, d’atteindre un certain idéal, de réussir des mouvements, des positions, des humeurs, des drapés… « C’est ce qui m’anime : continuer et me surpasser. » Le dessin a toujours été là parmi d’autres activités manuelles dans lesquelles elle aime se plonger, y trouvant de la satisfaction, de l’apaisement. À ses 18 ans, elle étudie l’art à l’université, elle veut enseigner et continuer à peindre sur son temps libre. Jusqu’ici, elle a tout appris toute seule, en s’exerçant et en se fixant des objectifs. À l’université, elle découvre des techniques différentes, l’histoire de l’art, puis une fois diplômée, elle commence à enseigner en Guyane, où elle est née. Professeur d’arts plastiques puis d’arts appliqués. Elle part un an au Sénégal où elle monte des ateliers de travaux manuels et continue à peindre, puis elle arrive à Tahiti où sa palette s’éclaircit.
Des tons ocre, vert foncé, rouille, terre, elle passe à la lumière. « Les nuances de bleu ici, je n’y croyais pas quand je voyais les photos, je pensais que c’était photoshopé ! Je suis allée à Rangiroa, j’ai pris une claque. » Depuis, le bleu domine ses toiles, où les couleurs sont devenues…
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