Les peintures de Mayleen Reea reflètent son monde intérieur. Celui qu’elle crée pour s’apaiser, sortir ses émotions, donner vie à la magie. Depuis toute petite, c’est là qu’elle aime être, dans son imaginaire.
Les corps se mélangent à la nature, les mains s’ouvrent et une flamme s’envole, une autre tient une lance et un éventail devant les yeux, presque menaçante… Dans les tableaux de Mayleen Reea, les femmes sont puissantes et la nature fantastique. Un monde rêvé où elle aime se réfugier. « Depuis l’enfance je dessine, j’imaginais des scénarios, je créais mon monde et j’aimais beaucoup le représenter sur le papier. » Les gens aiment ce qu’elle dessine, ça lui donne confiance, elle continue. Et en 2019, elle fait sa première toile. Ses parents organisent un séminaire sur les dieux polynésiens et sa mère lui demande de représenter Taaroa. La toile est là, sur le mur du salon : un visage qui se détourne, laissant voir le dos où des montagnes poussent : « C’est dans la légende, sa colonne vertébrale se transforme en chaîne de montagnes. » Puis elle a commencé à danser et a laissé la peinture de côté. Le conservatoire pendant cinq ans puis les shows dans les hôtels, d’abord avec Hei Tahiti et ensuite avec O Tahiti E. Jusqu’à tout arrêter. « J’avais envie d’autres choses. » Pendant tout ce temps, elle avait continué à dessiner, à peindre, mais sans y passer trop de temps. Ses journées étaient déjà bien remplies entre ses études et la danse.
Après avoir obtenu sa licence d’info-com, elle veut travailler et lance son affaire. « Je me suis demandée ce que j’aimais et la réponse était bien sûr la peinture, le dessin, l’art… J’aime réussir à exprimer ce que j’ai dans la tête. J’ai parfois du mal à contenir mes émotions, que ce soit la colère, la tristesse, la joie. Les mettre sur une toile me libère. » Et elle voit bien qu’elle n’est pas la seule à traverser ces tempêtes car ses dessins touchent le public.
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