C’est à la naissance de sa fille que Marev, son nom d’artiste, commence à dessiner et peindre. Elle a besoin de raconter les voyages qu’elles font ensemble, de laisser des souvenirs à son enfant. Aujourd’hui, elle croque partout : en rando, à la plage, en ville, avec les copines…
Ses nombreux carnets de croquis s’empilent sur la table. Elle les ouvre au gré de la discussion, en buvant un petit café à la vanille, se remémorant chaque moment capturé par les crayons et les pinceaux. Si Marev aimait l’art, elle pensait que ce n’était pas pour elle, que le dessin était un don qu’elle n’avait pas. Elle est freinée par le talent de son frère, pêcheur et artiste, qui peint naturellement sans effort. « J’avais déjà fait des dessins à l’école, mais je me sentais plus à l’aise à l’écrit. Ce que je dessinais n’était jamais droit ou comme il faut. » Mais à la naissance de sa fille, il y a 15 ans, quelque chose change… Elle a besoin de s’exprimer autrement et se décide à prendre les pinceaux. Et surtout, elle voyage beaucoup et souhaite garder des souvenirs pour sa fille qui est encore petite. Elle suit des formations et apprend l’aquarelle, le pastel, l’acrylique, l’encre de Chine, participe à des ateliers « carnets de voyage ». Et réalise que grâce à la pratique, elle s’améliore. Les amis et la famille la poussent à publier sur Facebook. Elle met un peu de temps, mais a désormais sa page : « Ça m’oblige à montrer et à faire face au regard des spectateurs. »
Quand la crise de la Covid arrive, son temps de travail est réduit. Elle en profite pour faire une fresque sur un mur chez elle. Des plantes s’élancent sur le crépi beige. Puis elle fait le tour de l’île, s’installe dans des endroits désertés à cause des restrictions et dessine. Aujourd’hui, c’est en…
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