Kareen Yu Tsuen, chanteuse charismatique du groupe Natura Jam, incarne l’équilibre entre vie familiale et carrière artistique. Âgée de 39 ans, cette mère de deux enfants dégage une énergie solaire, une personnalité pleine de vie et une passion sincère pour la musique. Depuis plus de onze ans, elle et son mari, Matai Yu Tsuen, qui est également son guitariste, ont fait de la scène leur espace d’expression et de partage.
Kareen n’a pas toujours su qu’elle serait chanteuse. C’est sa rencontre avec Matai qui a réveillé en elle cette vocation. « Ce métier-là, je l’ai voulu quand j’ai connu mon mari. À l’époque, je faisais du karaoké, je ne chantais pas réellement », raconte-t-elle. Matai, son premier musicien, a joué un rôle déterminant dans son parcours. « Il était le seul à m’avoir comprise. Il m’a entraînée dans mes rêves avec lui. On s’est unis. Seize ans plus tard, on est toujours ensemble. » Une complicité forte, forgée sur scène et en dehors, qui perdure à travers les années et les projets musicaux communs.
Des débuts marqués par la passion et la persévérance
Nature Jam, leur groupe, a vu le jour il y a plus d’une décennie. Dès le début, ils cumulaient travail de jour et concerts de nuit : « Il y a onze ans, je travaillais dans un magasin en journée et le soir, je faisais chanteuse. » Une détermination qui n’a jamais faibli. Après quatre belles années à Bora Bora, où ils ont vécu de la musique et de petits boulots, la crise de la Covid les a ramenés à Tahiti. Malgré les défis, la musique est restée une force indomptable pour Kareen : « La musique a été plus forte que moi. »
Entre acoustique intime et performance de groupe
Aujourd’hui, Kareen est à un stade de maturité dans sa carrière, alliant rigueur et passion. Elle gère ses concerts de manière à préserver son équilibre personnel, alternant prestations acoustiques en début de semaine et représentations en full band le week-end. « J’essaie de bien gérer le temps. C’est épuisant aussi, donc maintenant, on fait trois prestations par semaine. » Cette maîtrise lui permet de se ménager, tout en restant en contact avec son public.
Elle apprécie autant les moments plus intimes, en duo acoustique avec Matai, que les grandes scènes festives avec leur orchestre complet. « Les deux ont leur charme. En acoustique, je m’entends mieux, je travaille ma voix et mes émotions. En full band, c’est plus festif. » Chaque configuration attire un public différent, et Kareen aime offrir cette dualité à ceux qui la suivent.
Une nouvelle ère de composition
Bien que Kareen ait longtemps interprété des reprises, l’envie de composer a grandi avec le temps. En juin dernier, elle a sorti Je suis qui je suis, une chanson écrite il y a dix ans avec Matai, mais qu’elle s’est sentie prête à partager seulement récemment. « Si je l’avais sortie il y a dix ans, elle n’aurait pas été comme je la ressentais », confie-t-elle. Ce morceau marque…
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