Eva Tarahu a toujours eu des qualités artistiques. Mais c’est au cours de sa grossesse, en 2022, que l’artiste en elle décide de s’exprimer pour créer des planches de surf sculptées et des peintures sur toile. Elle a tenu sa première exposition en mai 2023 et espère bien en faire une autre en ce début d’année.
Donner la vie a ravivé sa flamme d’artiste. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Eva Tarahu a toujours aimé dessiner et peindre. Elle a d’ailleurs fait une école d’art à Montpellier avant d’intégrer une école d’architecte d’intérieur, dont elle est ressortie diplômée. Au cours de ses études, elle dessinait même des portraits au crayon, avec des traits précis, qui avaient un certain succès auprès de ses amis. Elle a également expérimenté de peindre avec du café. La création artistique a toujours été en elle, mais la vie active l’a quelque peu mise en sommeil. De retour à Tahiti, une fois son diplôme en poche, Eva a travaillé un an et demi dans le cabinet d’architecte Pierre-Jean Picart. « C’est là que j’ai commencé à découvrir un peu les œuvres d’art locales. Je devais m’occuper un peu de la décoration du Brando à Tetiaroa. Donc j’étais en contact permanent avec des artistes locaux, et notamment des sculpteurs marquisiens. J’ai vraiment pu me plonger dedans, découvrir ce milieu. Et Pierre-Jean Picart a un style vraiment tropical dans tous ses projets architecturaux. C’est vraiment beau. J’aime beaucoup. J’aime bien le mélange des matériaux avec le côté local et en lien avec la culture. »
Au fur et à mesure que les mois passaient, quand bien même Eva aimait beaucoup son travail, elle décide de passer de salariée à patentée afin d’avoir plus de temps pour s’adonner à sa passion de toujours : le surf. « J’adore vraiment ça. Mais pendant mes études en France, c’était compliqué de surfer. Quand je suis revenue, c’était plus simple d’aller surfer, mais je n’avais pas vraiment le temps parce que je travaillais. J’étais jeune et j’avais envie de profiter. Donc je me suis mise en patentée pour aller surfer quand je voulais. C’était génial !, sourit-elle. Et puis à chaque fois que j’allais surfer, je voyais des collègues qui avaient ouvert leur école de surf. Je me disais que c’était quand même bien, ils avaient la belle vie. Ils sont tranquilles, ils donnent des cours et c’est leur boulot ! Donc j’ai commencé à me renseigner pour savoir comment devenir monitrice de surf. » Ni une, ni deux, Eva passe les sélections à Tahiti pour entrer en formation BPJEPS en France. « J’ai dû repartir en France et j’étais contente. J’aime bien la France, confie-t-elle, les yeux pétillants. Ça a duré dix mois. Je suis partie…
Comments are closed