Paulot ne veut pas se réveiller. Il profite du sommeil pour oublier et retarder le plus possible cette affreuse réalité qui lui sautera dessus dès qu’il ouvrira les yeux : son beau-fils, Moana, 16 ans, est mort noyé. Heure par heure, le roman égrène les émotions, les sensations, les réflexions sur cette vie qu’il a choisie avec Malinda, ses deux fils, une fille fa’a’amu et leur petite dernière qui a quelques mois. Des enfants qu’il a tous fait siens, lui le popa’ā dans le dos duquel on ricane parfois. Il se souvient de ses premiers pas avec Moana, l’adolescent qu’il fallait apprivoiser tout en douceur. Personne n’est parfait, surtout pas Paulot qui avoue avoir « merdé » aussi mais aujourd’hui, il veut être là, faire bien les choses. Un roman magnifique d’une grande sensibilité.
• Au Vent des îles
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