De Flora Devatine
La poésie de Flora Devatine, c’est se poser sans cesse la question de ce qu’on est et ce qu’on fait. Par exemple, pourquoi écrire ? « Pour fuir mon propre vide, pour tuer le temps assassin, pour ressentir le frisson de la vérité, pour m’inventer des amis », parce que sinon « je ne suis rien »… Parfois, le rythme nous emporte et les mots scandés s’enchaînent à la façon d’un pāta’uta’u. Quand elle parle de nature, ça glisse, ça coule, ça pirouette et ça s’envole ! Quand elle parle de la famille, des images surgissent et gonflent le cœur, jusqu’à le serrer douloureusement. Ce ne sont que des mots, mais on voit la montagne où le nuage se déchire, on entend l’ondée qui arrive, les rires des enfants, on sent la douceur du lagon au petit matin.
« J’aime ces instants fugaces à ras les flots
Où à l’ombre de la nuit la mer
S’essaie à la couleur du jour… »
• Littéramā’ohi
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