C’est un thème sonore que les adhérents de la Société des études océaniennes ont choisi pour leur numéro 357. Plusieurs chercheurs, historiens ou amateurs éclairés se relaient pour publier des textes dans le bulletin édité plusieurs fois par an. Florent Atem, maître de conférence en langues et littératures anglaises à l’université de la Polynésie française et par ailleurs chanteur, guitariste, nominé deux fois aux Grammy Awards, raconte comment les instruments évoluent, mélangent plusieurs cultures, pour finalement s’adapter aux lieux où ils se développent pour poser cette question : comment préserver son identité dans un contexte perpétuellement changeant ? Raymond Mesplé, professeur de musique, raconte l’épopée du chant polynésien. Jane Freeman Moulin, professeur en ethnomusicologie, parle de la place des instruments dans la spiritualité. Et enfin, Vāhi Sylvia Tuheiava-Richaud, présidente de la SEO, revient sur le vocabulaire des danses, chants, instruments de musique et art oratoire, utilisé dans les anciens codes de lois. Le tout ne pouvait être que ponctué de plusieurs chants en tahitien et traduits en français, donnant un air de solennité et de fête à ce numéro exceptionnel. Les articles sont denses et parfois difficiles à lire, mais ils sont extrêmement intéressants pour tout lecteur amoureux de la culture et de l’histoire polynésienne. Un dernier article, à part dans ce numéro dédié à la musique, revient sur l’histoire du Palais de la Reine : l’histoire d’un bâtiment exceptionnel dont il ne reste plus rien.
• BSEO n°357 de mai, août 2022
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