Il arrive un moment, quand les difficultés du couple s’accumulent sans que l’on trouve comment en sortir, où l’idée d’entreprendre une thérapie de couple se présente. Mais qu’est-ce exactement que « faire une thérapie de couple » ? À qui est-ce destiné ? Dans quel cas n’est-ce pas recommandé ? Y a-t-il un moment propice pour l’amorcer ? Et que peut-on en attendre ?
Qu’est-ce qu’une thérapie de couple ?
Thérapie vient du grec ancien therapeía (qui signifie « cure ») et dérivé de therapéuô (signifiant « servir, prendre soin de, soigner, traiter »). Il s’agit donc de réaliser un « soin » à destination et pour le bien du couple.
Cette thérapie peut prendre plusieurs formes car il existe différentes approches comme on en trouve aussi en médecine ou dans d’autres spécialités du « soin ». Les plus répandues sont les approches systémiques, psychanalytiques et cognitivo-comportementales. Certaines sont brèves quand d’autres sont plus longues. Chaque thérapeute de couple a donc sa manière spécifique d’aborder la thérapie et le couple. Et la parole est l’outil principal utilisé, mais d’autres outils et méthodes peuvent s’y ajouter.
Dans la thérapie systémique, on s’intéresse à la relation, et donc à la situation qui pose problème ici et maintenant. Il s’agira de mettre en évidence le fonctionnement du couple, les blocages, les contradictions et les dysfonctionnements repérés autour de la communication entre les conjoints. Au début de la thérapie, on identifiera les reproches que les conjoints ont à se faire, puis progressivement on avancera vers des solutions autour de ces points de désaccord une fois qu’auront été mis en lumière les enjeux et besoins sous-jacents. Des exercices et mises en pratique pourront aussi être proposés aux conjoints pendant et entre les séances afin de « faire avancer » la thérapie. Dans l’approche psychanalytique, il s’agit d’interroger l’inconscient en lien avec les souffrances conjugales. Ici, les points de difficulté seront mis en lumière pour mieux en comprendre les mécanismes inconscients : symptômes, fantasmes, résistances… Le pari de cette approche consiste à penser que cette mise en lumière pourra aider à la résolution des conflits dans le couple. Par ailleurs, cette approche s’appuie sur le « transfert », c’est à dire le déplacement sur le thérapeute (mais aussi sur l’autre conjoint) d’affects et de modes de relations issus de l’enfance.
Dans l’approche cognitivo-comportementale, le travail se centre sur les « schémas » du couple. On identifie les comportements et les « cognitions » dysfonctionnels pour…
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