Vous stressez de voir que vous ne parvenez pas à tout mener de front ? Vous culpabilisez de ne pas passer autant de temps que vous souhaiteriez avec vos enfants ? De ne pas cuisiner aussi bien que votre amie ? Ou encore de ne pas réussir à garder votre poids de forme, votre patience, votre bonne humeur… Bref, vous êtes insatisfaite d’être imparfaite ! Et comme beaucoup de mères, ce sentiment est douloureux à vivre et peut même occasionner des auto-jugements sévères envers soi-même… Alors comment arrêter de se mettre la pression et sortir de la tyrannie de la perfection ?
L’image de la mère parfaite
Il suffit de parcourir les réseaux sociaux et les nombreuses pages en tous genres et de toutes qualités qui affichent des mères heureuses, épanouies, semblant vivre parfaitement leur vie de mère et se sentant légitimes à prodiguer toutes sortes de conseils pour réussir à vivre la même vie qu’elles… Comme s’il suffisait de vouloir quelque chose pour l’obtenir. Comme si la « vie parfaite » était une décision et que si l’on ne parvenait pas à mener cette vie « parfaite », c’est qu’on s’y était mal prise, que l’on n’avait pas été capable…
Et c’est bien là que le bât blesse… La culpabilité pointe son nez et son défilé d’auto-accusations : « Je devrais faire mieux », « les autres y arrivent, pourquoi pas moi ?… ». Ainsi, l’on va redoubler d’efforts pour se dépasser et se montrer au top (quitte à sacrifier au passage des pans importants de sa vie…) ; la pression est à son maximum et l’épuisement n’est pas loin, car à force de vouloir dépasser ses propres limites, on finit par y laisser des plumes…
Et puis, le sujet de la parentalité est à la mode et se pose parfois comme une injonction aux jeunes parents qui peuvent sentir que leurs défaillances parentales risquent d’être mal vues par la société. Ce qui peut entraîner des attitudes d’évitement, de dissimulation : on tait ses difficultés de parent pour ne pas être jugé par la société…
Les femmes qui mènent de front carrière et vie de famille se voient même affublées de surnoms péjoratifs en certains pays, comme en Allemagne où elles sont appelées « mères corbeaux » si elles ne se consacrent pas entièrement à s’occuper de leur enfant, mais préfèrent reprendre leur vie professionnelle rapidement après la naissance.
En France, en revanche, ce sont les mères qui « couvent » trop leur enfant qui sont affublées du surnom de « mère poule » ; désignant ainsi leur attitude trop protectrice ou trop invasive sur l’enfant. Quelle pression sociale sur les mères donc !… Est-ce la raison pour laquelle beaucoup…
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