Contrôler, superviser son enfant, n’est-ce pas le rôle du parent qui se doit de protéger son enfant ? En quoi le contrôle peut-il devenir un problème ? À quel moment devient-il excessif et en ce cas, quelles conséquences pour l’enfant ? Le parent « hélicoptère », qui « tourne sans cesse » autour de son enfant est dans l’excès ; mais qu’est-ce qu’il y a amené ? Et comment retrouver un équilibre dans l’attitude de contrôle dans sa parentalité ?
Il y a contrôle et contrôle
Tout parent, et cela est bien normal, exerce une forme de contrôle auprès de son enfant : surveille ses allées et venues, ses fréquentations, ce qu’il mange, ses devoirs et tout ce qui touche à ses activités dans et hors de la maison. Le contrôle est mu par l’intention de le protéger des éventuelles menaces, de limiter les « sorties de piste », de veiller à ce que l’environnement soit clément et sécurisé. Mais il arrive que le contrôle devienne inapproprié ou excessif. L’inquiétude parentale se transforme en anxiété et même en angoisse : tout est prétexte pour surveiller les faits et gestes de l’enfant et poser des ultimatum à ses initiatives.
L’enfant (ou l’adolescent) s’en trouve alors limité, frustré et empêché dans ses mouvements et sa marge d’action. C’est là que les conséquences peuvent être délétères au long cours car l’enfant ne peut déployer complètement ses capacités à développer un esprit critique, se défendre par lui-même, identifier les menaces et s’en prémunir si besoin. Plus généralement, l’enfant intègre malgré lui une représentation d’un monde menaçant dont il faudrait en permanence se protéger. Cela peut venir nourrir une certaine anxiété, en particulier chez des enfants avec un
fond déjà anxieux.
Autre voie de conséquence à ce contrôle excessif, la perte de confiance en soi. Un enfant dont on guide chaque fait et geste, chaque décision, n’a que peu d’espace et…
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