Ses peintures sont facilement reconnaissables. Leur côté nébuleux, aérien, souvent sombre et étrange, ne peut pas laisser indifférent. Jean-Luc Bousquet y dévoile son âme et y décharge une douleur d’enfance.
C’est une petite route de sable et de corail qui mène à l’atelier du peintre. Il faut passer la longue plage de Temae, à Moorea, continuer encore quelques mètres, puis aller jusqu’à la mer. Le récif est là, devant la maison, où les vagues cassent continuellement. Sur la terrasse, des chevalets avec ses peintures ont été installés et sur la table, le dernier ouvrage auquel il a collaboré : Traduire l’invisible de Riccardo Pineri, un essai sur Jean-Luc Bousquet. « L’histoire de ce livre a commencé en 2017. Je suis allé au salon présenter une maquette avec mes tableaux et Riccardo Pineri, que je ne connaissais pas, s’est montré intéressé. J’avais envie de rendre mon travail accessible à tous. On a pris un café ensemble, je lui ai envoyé mes œuvres et il a commencé à écrire. C’est un discours sur l’histoire de l’art, une réflexion sur ma relation avec la peinture. » L’auteur y écrit que Jean-Luc Bousquet veut « traduire l’invisible » et « s’émanciper du réel ». « Ce sont ses mots à lui, mais presque mes mots à moi. Je veux montrer ce qu’on ne peut pas voir », explique Bousquet qui dit « pein-dre le regard tourné vers le dedans ». C’est à l’intérieur de sa tête qu’il trouve les images, un travail introspectif qui lui permet de dessiner son imagination et exposer son inconscient sur la toile. Un travail personnel qui rejoint l’universel car, toujours, il s’attache à l’essence humaine.
Tout commence par une explosion de couleurs, une sorte de magma où les rouges, bleus, jaunes ou encore les violets se mélangent. « Je balance des couleurs…
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