C’est en 2017 qu’on l’avait rencontrée pour la première fois. Le rendez-vous avait été pris à son lycée de Papara où elle suivait ses études en section surf. Nous étions allés à l’embouchure de la Taharuu, parler et regarder les vagues. C’était la même qu’aujourd’hui : ce grand sourire, cette chaleur, un rayon de soleil… Vice-championne du monde junior en 2016, championne du monde junior en 2017 et 2018, championne du monde par équipe ISA en 2021, vice-championne du monde par équipe ISA 2023… Un sacré palmarès pour la jeune femme. Jusqu’à la Shiseido Tahiti pro en mai dernier où elle devient véritablement la meilleure sur le spot de Teahupo’o en remportant la compétition. Alors qu’elle ne fait pas partie du Championnat du monde et qu’elle est « invitée » avec une wild card. « J’ai mal partout, j’ai eu les plus belles vagues de ma vie, comme les plus belles bouffes de ma vie ! Il y avait des grosses vagues, beaucoup d’énergie, c’était intense et magique ! » « J’ai pris les bonnes décisions, les bonnes planches, les bonnes vagues, j’ai fait les bons choix aujourd’hui », s’enthousiasmait-elle au micro de TNTV.
Vahine Fierro a grandi à Huahine avec des parents surfeurs. Son père l’emmène dans les vagues dès ses 5 ans, et ses deux petites sœurs suivent le même chemin. « Il se tenait derrière moi et guidait la planche dans les vagues. Je me rappelle bien d’une longue vague sur laquelle nous avions glissé pendant longtemps. Je lui disais : “Encore, encore, encore !” Je ne voulais pas m’arrêter ! Pourtant, au début, j’étais effrayée, mais il suffit d’une glisse pour aimer ça. Après, je voulais y aller tous les jours et depuis je ne peux plus m’en passer ! » racontait-elle quand nous l’avions rencontrée. Ses objectifs sont toujours les mêmes : intégrer le Championnat du monde de surf féminin et faire partie des meilleures. « Sans le surf, je ne sais pas ce que je deviendrais. Je m’amuse tous les jours, je voyage et…
Article rédigé par Lucie Rabréaud
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