Le 17 mai 2024, lors du meeting national d’athlétisme à Fontainebleau, Teuraiterai Tupaia réalise un lancé à 86,11 mètres. Voilà de quoi être qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris. Mais rien ne va se passer comme prévu… Il ira bien aux Jeux Olympiques, mais blessé. Il n’arrivera malheureusement pas à se qualifier pour la finale. Ce n’est que partie remise car il est bien décidé à aller jusqu’à Los Angeles pour les Jeux de 2028. À quelques jours de la fin des JO, Teuraiterai Tupaia est « déçu » et « fatigué », mais on peut entendre le sourire de sa voix. Signe que de toute façon, il va y retourner. C’est aux Championnats d’Europe d’athlétisme, début juin en Italie, qu’il se blesse. Une fissure du ligament du coude sur le premier lancer de la finale. Les spectateurs s’étonnent de ne pas le revoir lancer. Mais il a senti la douleur et il sait que les JO arrivent, pas question donc d’insister. Tout est mis en place pour essayer de revenir au top à Paris. Mais une fissure a besoin de temps pour être réparée. « J’ai serré les dents, mais j’ai senti pendant la compétition la blessure empirer. » Rupture complète du ligament. « C’est vraiment pas de chance. Dans ma tête, ce sont les Jeux, j’y vais et, blessé ou pas, je me donne à fond. Certaines personnes ont été impressionnées de me voir lancer malgré la douleur. Les Jeux, c’est peut-être une seule fois dans une vie. L’atmosphère est complètement différente. C’est une compétition avec beaucoup d’émotions. »
Quelques jours avant son entrée en piste, il va dans le stade, parmi le public, histoire de prendre la température. « J’ai voulu voir ce que ça donnait un public aussi important derrière les Français. C’était impressionnant, mais ça allait. Ça fait du bien de voir autant de monde derrière les athlètes. Mais quand je suis entré sur le stade pour concourir, ce n’était plus la même chose ! J’avais des frissons d’entendre tout ce public nous encourager. C’était incroyable. » Une telle compétition, c’est un mélange de stress, mais aussi de joie. Le stress d’être blessé, mais la joie de voir tout cet élan positif autour des athlètes. Et puis il y a eu…
Article rédigé par Lucie Rabréaud
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