Son palmarès est impressionnant : huit fois championne de France, trois fois championne d’Europe, trois fois championne du monde, deux fois vice-championne des J.O. Masters et détentrice de plusieurs records de France et d’Europe ! Sous son tee-shirt à manche longue et son legging, se cachent des muscles qui peuvent soulever jusqu’à 142 kilos. Mais c’est surtout sa tête qui permet de telles performances…
«J’ai commencé l’haltéro-philie en 1990, j’avais 17 ans. À l’époque, je faisais de l’athlétisme avec Colette Besson (médaille d’or du 400 mètres aux J.O. de Mexico en 1968, ndlr). Les haltérophiles de l’AS Dragon descendaient souvent de leur salle pour venir courir au stade Pater et un jour, ils sont venus me demander si je voulais les rejoindre. Moi qui étais plutôt squelettique, je n’avais pas du tout envie, j’ai envoyé ma sœur ! Elle a commencé à faire des compétitions, à voyager et m’a poussée à les rejoindre. Une année plus tard, j’étais avec eux ! J’ai commencé avec le manche à balai pendant une semaine. Il faut apprendre à bien se positionner, c’est essentiel dans ce sport. J’ai mis deux semaines pour accrocher. Ce n’était pas quelque chose de totalement nouveau car mon père faisait beaucoup de bodybuilding à la maison. C’était sa grande passion. Je me souviens qu’il se levait à 5 heures du matin pour s’entraîner tout seul dans la salle qu’il s’était fabriquée. Toute petite, je me levais aussi, je prenais mon doudou et je me rendormais en le regardant. Il m’a toujours encouragée à faire du sport. Il me faisait courir en lestant mes chevilles et me faisait porter des petits haltères. Ce n’était jamais une contrainte, c’était naturel. Il me disait : “Allez, on fait ça” et j’étais OK !
Avec ma sœur, nous étions les deux seules filles de Tahiti à faire de l’haltérophilie. On s’est tout de suite entraînées pour partir aux championnats de France. Pendant quatre ans, nous nous sommes entraînées ensemble et avons participé à des compétitions. Nous avons une bonne complicité avec…
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